On dit d’une entreprise qu’elle est « too big to fail », lorsque la confiance dans cette entreprise est telle que comme la locution en titre de ce billet le laisse entendre elle n’échouera pas, même si dans ce contexte je traduirais « fail » par « sombrer » plutôt « qu’échouer ». Effectivement, une telle entreprise peut échouer sur un produit mais sa taille fait qu’elle n’échouera pas de manière général, elle ne sombrera pas , de tout temps elle survivra. Par quel miracle me direz-vous ? Très bonne question ! Et bien grâce à l’endettement ! Une entreprise « too big to fail » se caractérise par des niveaux d’endettement élevé car elle ne sombrera jamais, elle a toutes la confiance des banques et des investisseurs, elle remboursera donc toujours sa dette ! Tout l’enjeu pour elle est maintenant de négocier chaque année des intérêts de sa dette les moins grands possible. (On peut aisément faire le liens entre les politiques de quatative easing et les profits records des entreprises qui repose sur une relance monétaire qui induit des taux d’intérêts directeurs faible ce qui fait baisser mécaniquement les taux d’intérêt des banques commerciales qui créent de la monnaie en empruntant auprès de la banques centrales. Des prêts moins chers veulent dire moins d’intérêts à payer en l’année « n » donc plus de profit ! /Pourquoi ne pas emprunter directement à la banques centrales ? Pourquoi les banques commerciales ont elles l’oligopsone de la monnaie centrale qu’elles nous revendent ensuite avec un taux d’intérêts qui s’apparente plus au vu de la situation d’oligopole à une rente, un impôt ? Bonne question mais pour plus tard)
Vous l’avez donc compris après cette parenthèse, le fait que le marché des crédits soit controlé par quelques acteurs (les banques qui sont pour beaucoup aussi des fonds d’investissement), fait qu’une fois que l’on a acquis leurs confiance, on a des moyens illimité dans le temps. Une entreprise c’est une personne morale et non une personne physique, elle n’est pas mortelle au sens biologique du termes. Elle peut donc renégocier sa dette ad vitam aeternam, là est tout le principe d’une entreprise Too big to fail. Appliquons maintenant ce raisonnement aux états et comprenons pourquoi la dettes américaine est en faites une force et non pas une faiblesse pour ce pays. En revendant sa dette par paquet de milliards (juste la chine en détient 756milliard de $),les USA ont fait en sorte que lorsqu’un pays investie de tel sommes dans ses bons du trésor, il parie sur l’économie américaines et sa solvabilité. C’est pour cela que malgré les apparences la Chine a tout intérêt à ce que les USA continuent d’être une puissance économiques. Et de l’autre coté, les USA peuvent faire peser la menace d’un non remboursement de sa dette qui est détenu en tel montant par les différents pays du monde que cela pourrait causer une crise économiques généraliser que personne ne voudrait. En réalité, les USA pourraient aussi juste décider de ne plus reconnaître les bons achetés par les chinois et tout ce qui dans l’économie chinoise repose sur des emprunt qui sont backer par les bons du trésors américains s’effondreront et on aurait une sorte d’effets multiplicateur inversé. La crise appellera la crise, car tous les acteurs sur le marché chinois deviendront frileux et perdront la confiance dans le marché chinois car les états unis n’y croit plus. Pourquoi ? Le dollars représente 88% des transactions sur le marché des changes. Il ne faut pas confondre la valeur d’une monnaie avec sa part de marché, la monnaie est un bien quelconque et son prix ne s’implique pas de manière parfaitement mathématique à sa part de marché. Le prix d’un bien ne définît donc pas sa part de marché ! Et ça tombe bien la monnaie n’en n’est qu’un ! C’est l’Iphone des monnaies si vous préférez… Et Trump où ceux qui le conseillent l’ont compris, et en renégociant les droits de douane, ils demandent juste à chaque pays ce qu’il est prêt à payer pour que le dollars continuent à croire en lui.
Malek Guerfi
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