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Billet de blog 4 janvier 2024

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Tragédies palestiniennes

Depuis l’origine des temps, des peuples ont été victimes de catastrophes épouvantables. Nombreux sont ceux qui se sont résignés à accepter leur sort tragique. Il semblerait qu’un seul s’y refuse. Qui lui fera entendre raison ?

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

L’histoire est une longue suite d’invasions. Il y a quelques 3.000 ans, le peuple hébreu prit possession de la Palestine et y bâtit le royaume de Juda. Depuis et sans interruption jusqu’à nos jours, des Juifs ont habité en Palestine.  À  partir du VIIème siècle, des conquérants venus de la péninsule arabique se sont emparés de plusieurs pays du bassin méditerranéen, dont cette Palestine. Plus proche de nous, en 1947, l’Organisation des Nations unies a résolu de partager ce territoire entre les fidèles de trois religions monothéistes. Les Juifs ont aussitôt proclamé l’indépendance d’un État d’Israël. Cinq États musulmans, héritiers des envahisseurs évoqués plus haut, ont alors attaqué l’État nouveau-né. Ses habitants juifs, palestiniens eux aussi, les ont repoussés. Fuyant massacres et destructions, 850.000 Palestiniens arabes ont subi un exode. Chacun d’entre eux a dû abandonner sa maison, tout en en conservant précieusement la clef.

En ne considérant que le XXème siècle, on peut noter que d’autres peuples ont subi un sort aussi terrible. On retiendra ici  trois d’entre eux :

  • En 1917, plus d’un million d’Arméniens ont échappé au génocide perpétré par les Ottomans.
  • Après 1945, plus de vingt millions d’Allemands ont pris le chemin de l’exil.
  • En 1962, un million de Pieds-Noirs ont fui l’Algérie.

Les descendants de tous ces déplacés survivent-ils misérables, plusieurs décennies plus tard, dans des camps dits de réfugiés ? S’en vont-ils semer mort et destruction en Turquie, en Pologne ou en Algérie ? Non. Au contraire de tant de martyrs amoureux de la mort, ils ont choisi la vie. Ils se sont établis dans d’autres pays, y ont fondant leur famille. Aujourd‘hui encore, au nom de leur foi, des fanatiques se glorifient d’assassiner dans l’univers tout entier ceux qu’ils qualifient de mécréants. Qui donc fera comprendre aux descendants des Palestiniens de la Nakba que, soixante-quinze ans plus tard, l’heure est venue de jeter ces clefs désormais  inutiles ?

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