En 1931, la Justice des Etats-Unis était parvenue à poursuivre Al Capone en l’accusant d’évasion fiscale. Bien que les deux circonstances ne soient en rien comparables, on peut relever que l’administration fiscale de notre pays a récemment su, elle aussi, faire preuve de sagacité.
Le 26 août 2014, François Hollande avait nommé Emmanuel Macron ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique. Si l’on en croît le Canard enchaîné du 3 septembre 2025, Emmanuel Macron aurait en 2014, dans sa déclaration de patrimoine et, sur la foi de l’estimation d’un expert indépendant, évalué à 1,2 million d’euros la maison familiale du Touquet héritée en 1995 par son épouse. Notre ministre se trouvait ainsi opportunément en dessous du seuil d’entrée à l’ISF alors fixé à 1,3 million d’euros. L’imprécision de cette déclaration du patrimoine du citoyen Macron avait permis de réduire de 3.571 euros les impôts annuels de son couple. On peut mesurer l’ampleur de cette bévue en remarquant que, en cette même année 2014, la rémunération mensuelle d’un ministre des Finances était d’environ 9.940 euros bruts.
La vigilance du fisc a conduit cette administration à réévaluer ce bien immobilier à 1.453.255 euros et à ensuite redresser l’impôt dû sur trois ans.
On peut regretter que notre Président ne manifeste pas, dans sa gestion de l’État, une expertise comparable à celle dont, ministre, il avait tenté de faire prospérer sa fortune personnelle.