Mon billet précédent, Apologie du terrorisme, consacré à une manifestation pro-palestinienne à l’Université de Paris 8, a suscité quatre commentaires auxquels j’ai répondu. Pour en faciliter la consultation, j’édite cet échange dans le présent billet.
Question n°1, du 2 novembre 2025 à 21H08
Demande-t-on aux élites françaises de condamner le terrorisme israélien, celui continu et à bas bruit d'abord puis celui exterminationiste contre Gaza camp-charnier enfants compris ? […] Approuverait-on une riposte armée palestinienne sévère contre les forces armées israéliennes ?
Réponse : Je crains que vous ne m’ayez pas compris. Sur l’essentiel, je suis pleinement d’abord avec vous : s’il existe un Enfer, que Netanyahu y rôtisse à jamais !
En fait, mon propos était le suivant : j’ignore si quelque autorité française, judiciaire ou autre, se serait livrée à une « apologie du génocide du peuple palestinien » ou aurait refusé de le condamner. Si tel était le cas, je vous prie de me communiquer la référence de tout document officiel qui l’attesterait.
Pour ce qui est d’étudiants de l'université de Paris 8 qui se seraient livrés à une apologie du terrorisme, je vous renvoie au billet que vous commentez. Il précise que le procureur de la République de Bobigny et l'Université de Paris 8 ont, l'un et l'autre, ouvert une enquête sur les propos incriminés.
Question n°2, du 2 novembre 2025 à 21H33
Je suis surpris que Mediapart publie un tel billet, même indépendant de la rédaction ! Clairement orienté pro sioniste et sans aucun recul. Instrumentalisant l’antisémitisme encore une fois confondu avec antisionisme.
Réponse : La publication de ce billet n’implique pas que Médiapart l’endosse. Elle correspond sans doute à un souci d’information, suscitant des commentaires auxquels je réponds ici. Tout débat est bienvenu.
Quant à l’accusation d’instrumentalisation, relevons que les antisémites s’expriment très souvent sous couvert d’antisionisme. C’est ignorer que le sionisme est une des conséquences de l’antisémitisme : pendant des siècles, et sur toute la planète, les Juifs ont subi des persécutions. Pour les faire cesser, on en est venu à penser que « la solution du problème juif » était de donner aux Juifs un État. Au fait : quel est ce problème juif ? Celui auquel, au XXème siècle, les Nazis ont tenté d’apporter « la solution finale », assassinant six millions d’innocents ?
Déjà, avant le début de l’ère chrétienne, et continument depuis, des Juifs ont habité en Palestine. Il semblait donc naturel de réinstaller un État juif sur le territoire de l’antique Sion. Contrairement à ce que supposent des croyants, il n’est pas établi que quelque Être suprême accorde aux peuples des territoires. C’est l’Histoire, et donc surtout les guerres, qui en décide.