Revenons-en à l’Histoire.
Il y a quelques 3.500 ans, un peuple venu d’Égypte, les Hébreux, a envahi la Palestine. Ils y ont établi le royaume de Juda. En l’an 70, les Romains ont détruit ce royaume. Un grand nombre de Juifs ont quitté alors le pays et se sont dispersés, principalement en Europe où, pendant des siècles, ils ont ensuite été persécutés. Jusqu’à notre époque, des Juifs ont continuellement résidé en Palestine : l’Histoire et des vestiges archéologiques l’attestent. Des centaines de milliers de Juifs ont rejoint ce territoire après 1949 mais, au début du 20ème siècle, on y comptait déjà 60.000 Juifs, soit environ un dixième de la population totale. Ce sont ces Palestiniens juifs qui, en 1948, ont vaincu les armées de cinq États arabes venus les attaquer.
Même si on peut le déplorer, c’est une des lois de l’Histoire, vérifiée en de nombreuses circonstances : les vainqueurs s’emparent des terres des vaincus. Ici, les Israéliens n’ont pas alors occupé de territoires des États assaillants vaincus. Ces derniers avaient peut-être estimé qu’ils avaient un droit de regard sur les territoires dont des guerriers musulmans, leurs aïeux, venus du golfe arabique, s’étaient saisi après l’Hégire.
Il faudrait rendre la Palestine. Mais auquel de ses occupants successifs ? Jamais des Indiens n’ont abattu aux États-Unis des descendants des colons européens qui, deux cents ans plus tôt, avaient exterminé leurs ancêtres. Aujourd’hui, des criminels se glorifient d’assassiner en Europe des Juifs innocents. Comment est-ce donc possible ?