Dans son numéro du 8 janvier 2025, Le Canard enchaîné rapporte l’hommage rendu par François Bayrou à Jean-Marie Le Pen : « Il aura été une des figures de la vie politique française, au-delà des polémiques qui étaient son arme préférée ». Il accompagne ainsi ceux qui psalmodient : « Pas de polémique, point d’amalgame ». Revenons-en aux faits :
Le 13 septembre 1987, invité au Grand Jury RTL-Le Monde, Jean-Marie Le Pen avait déclaré : « Tout ce que nous savons sur l’histoire des guerres nous apprend qu’un certain nombre de faits ont été controversés et discutés […] Je me pose un certain nombre de questions. Je ne dis pas que les chambres à gaz n’ont pas existé. Je n’ai pas pu moi-même en voir ». En mars 1991, la Cour d'appel de Paris a condamné Jean-Marie Le Pen à verser un total de près de 1,2 million de francs aux associations parties civiles pour « banalisation de crimes contre l'humanité » et « consentement à l'horrible ».
François Bayrou, agrégé de Lettres classiques, ancien ministre de l’Éducation nationale, semble ignorer le sens du mot polémique qui est : discussion, débat, controverse qui traduit de façon violente ou passionnée des opinions contraires sur toute espèce de sujet. Plus grave encore, il ne sait même plus ce qu’est la Justice. Cette affaire du détail n’est en rien l’objet d’une controverse et ne prête pas à discussion. Justice a été rendue il y a plus de trente ans et il est lamentable de voir cet homme du Centre se perdre ainsi en son milieu.