Il est indispensable de ne pas perdre le sens de la mesure. Un génocide est l’extermination systématique d'un groupe humain de même race, langue, nationalité ou religion. Par extension, ce terme qualifie la destruction d'un peuple, d'une population entière. Je ne saurais mieux présenter le détournement de vocabulaire auquel se livrent certains que par cet extrait du billet de Raphaël Enthoven dans le numéro de Franc-Tireur du 8 novembre.
« Il n’y a jamais eu de génocide palestinien. [...] Il y a eu, au XXème siècle un génocide arménien, un génocide juif, un génocide khmer, un génocide des Tutsis » et encore d’autres. « Il s’agit, dans tous ces cas d’intentions exterminatrices planifiées par un État. […] Les Palestiniens ont connu des malheurs sans nombre : contraints à l’exode après la première guerre contre Israël, massacrés par les Jordaniens, refoulés par les Égyptiens, bombardés par les Israéliens, pris en otage par le Hamas et instrumentalisés par tout le monde. Mais nul n’a jamais tenté de les supprimer jusqu’au dernier parce qu’ils étaient palestiniens. Heureusement ! »