Toujours prompts à singer tout ce qui vient d’Outre-Atlantique, les médias nous infligent souvent le vocable de First Lady, poussant la sollicitude jusqu’à le traduire parfois en Première Dame.
Malheureusement, ce terme est parfois usurpé, la dame en question n’étant alors guère une « Lady » et nous en avons hélas eu récemment une nouvelle preuve.
Oublions un instant de tels épisodes honteux et tentons une digression plus plaisante avec une autre invention étasunienne, dans un registre voisin : celle du Premier Chien.
Dans les années 1920, le terme First Dog, construit comme celui de First Lady qui désigne l’épouse du président, était courant dans les médias anglophones pour, parlant des animaux de la Maison-Blanche, faire référence au chien du président. Laddie Boy, chien du président Warren G. Harding, serait l’un des premiers à avoir été régulièrement qualifié de First Dog.
Dans les années 1930–1940, ce fut au tour de Fala, le chien de Franklin D. Roosevelt, d’être baptisé dans un article du New York Herald Tribune : « The First Dog of the Land » (le premier chien du pays). Fala viendrait du slogan « Forward with Roosevelt ».
À l’attention des lecteurs amis des animaux, voici quelques noms de chiens illustres de la Cinquième République : Rasemotte, Jupiter, Jugurtha, Samba, Baltique, Nil, Maskou, Sumo, Sumette, Clara, Dumbledore, Toumi, Philae, Nemo, Jeanne et Jules. La race Labrador apparaît comme la plus prisée par nos présidents de la République. Le Labrador est tenu pour être loyal, fiable, gentil, sensible, peu agressif. Voilà bien un ensemble de qualités propres à tant de nos hommes politiques.