Dans cette chronique, nous nous abstenons de présenter l'histoire de Gaza depuis la bataille de Marj Dabiq où, le 24 août 1516, les Ottomans défirent les Mamelouks égyptiens. Nous la faisons commencer le 4 mai 1994, jour où la nouvelle Autorité nationale palestinienne s’est installée à Gaza. Depuis, de riches familles bédouines ou palestiniennes y ont financé le percement de tunnels. Le Hamas et d'autres groupes palestiniens les ont loués pour tirer des roquettes vers Israël. Ils ont installé ainsi toute une économie souterraine. En 2005, Israël a retiré ses forces armées de la bande de Gaza et y a démantelé 21 colonies israéliennes illégales. Israël n’occupe donc plus Gaza depuis 18 ans ! Le 25 janvier 2006, le Hamas a remporté l’élection du nouveau Conseil législatif palestinien. En mars 2007, il a formé avec le Fatah un gouvernement d'unité nationale palestinienne dirigé par Ismaïl Haniyeh. Pour protéger ses civils, Israël a alors imposé aux Gazaouis un blocus, s’associant à l’Égypte pour verrouiller le poste frontalier de Rafah.
Le 11 février 2012, à Téhéran, Ismaïl Haniyeh a déclaré que « le Hamas ne reconnaîtra jamais Israël » et a réaffirmé ensuite dans une allocution retransmise par la télévision iranienne que « la lutte (des Palestiniens) continuera jusqu'à la libération de la totalité de la terre de Palestine et de Jérusalem, et le retour de tous les réfugiés palestiniens chez eux ». De son côté, par humanité, Israël a plusieurs fois levé le verrou de Rafah. En particulier le 18 novembre 2013, où la petite-fille d’Ismaïl Haniyeh, accompagnée par sa grand-mère, a été hospitalisée dans un état de mort clinique à l’hôpital pour enfants Schneider près de Tel-Aviv en Israël. En octobre 2014, l'une des filles de Haniyeh a elle aussi été hospitalisée en Israël pour un traitement d'urgence.
Élu le 6 mai 2017 à la tête du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh bénéficie depuis 2020, ainsi que son fils, de la nationalité et d'un passeport turcs. Il s’est volontairement exilé au Qatar.