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Billet de blog 18 décembre 2023

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Quelques faits relatifs au conflit israélo-arabe

Que les défenseurs des Palestiniens examinent les nombres qui suivent : Gaza compte 2,3 millions d’habitants. Dans leur immense majorité, ils sont des descendants des 850.000 Palestiniens qui s’y étaient réfugiés en 1948. Nés sur ce sol, ils ne peuvent pas être appelés des déplacés. Au contraire, l’UNHCR recense, en 2023, 111 millions de nouveaux déplacés !

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Au risque de me répéter, je rappelle ici plusieurs faits.

La Palestine est un territoire voisin de la péninsule arabique, qu’un peuple, les Hébreux, a occupé par la force il y a quelque 3000 ans. Ils y ont fondé une religion monothéiste, le Judaïsme, construit un royaume, celui de Juda, et bâti à Jérusalem un temple, longtemps avant que des fidèles d’une autre religion monothéiste, l’Islam, n’y édifient la mosquée d’Omar. On appelle ses habitants des Palestiniens. S’ils sont en majorité de confession musulmane, certains sont, depuis l’Antiquité, juifs.

En 1917, ce territoire est passé sous mandat britannique et, en 1947, une résolution de l’ONU a adopté un plan le partageant en trois entités. Après la proclamation unilatérale de l’indépendance de l’État d’Israël, les armées de cinq États voisins ont envahi ce nouvel État. 850.000 Palestinien arabes ont fui la guerre, ses destructions et ses massacres. Ils sont ainsi devenus des réfugiés. Les habitants juifs de cette contrée, tout autant palestiniens que les Arabes présents, ont vaincu les envahisseurs étrangers.

Depuis, plusieurs organisations terroristes appellent à rejeter les Juifs à la mer. Parmi celles-ci, le Hamas proclame : « la lutte (des Palestiniens) continuera jusqu'à la libération de la totalité de la terre de Palestine et de Jérusalem, et le retour de tous les réfugiés palestiniens chez eux ». Des États, au premier rang desquels on trouve la République islamique d’Iran, refusent à Israël le droit à l’existence. Les citoyens d’Israël, luttant pour leur survie au milieu d’ennemis déterminés à détruire leur État, se défendent.

En 2023, l’UNRWA, créée par l’ONU en 1948 pour porter aide et secours aux victimes de la catastrophe de la Nakba, recense 6 millions de réfugiés, dont 2,3 à Gaza. La plupart de ces derniers sont des malheureux qui survivent dans des conditions misérables et qui sont, depuis octobre 2023, soumis à des bombardements criminels. Mais on ne peut les qualifier de déplacés car ils habitent en fait la région qui les a vus naître. Au vingtième siècle, des centaines de millions d’êtres humains, victimes de catastrophes semblables, ont dû quitter leur sol natal. Ils n’ensanglantent pas la planète depuis des décennies par des attentats meurtriers. Ils ont réussi à se reconstruire dans d’autres pays et ne dépendent pas de la charité internationale.

L’UNHCR recense en 2023 111 millions de déplacés de l’année. Ils suscitent une sollicitude bien inférieure à celle que des millions de personnes témoignent à l’endroit des réfugiés palestiniens. Des égarés, y compris en France, s’en prennent à des Juifs, totalement étrangers à ce qui se passe en Palestine. Peut-on expliquer ces différences d'attitude ?

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