Par le traité de Versailles, les Alliés vainqueurs avaient imposé à l’Allemagne de ne pas maintenir de troupes en Rhénanie. En 1933, le chancelier Hitler brava cet interdit. Mis en appétit par ce hors d’œuvre, il croqua ensuite plusieurs autres mets, à la si délicieuse saveur teutonne. En moins de dix ans, le Reich germanique avait pris de l’embonpoint et son étendue avait progressé d’un tiers.
L’Ukraine fut, jusqu’en 1991, un membre de l’empire soviétique. Elle est plus vaste que la France, avec une superficie de six cent mille kilomètres carrés. La Fédération russe, qui s’étale à l’Ouest de l’Oural sur un territoire d’un million de kilomètres carrés, lorgna bientôt sur son voisin occidental comme sa devancière d’outre-Rhin l’avait fait sur ses marches. Au motif que les Ukrainiens, en plus de leur langue nationale, pratiquent aussi le russe, l’ogre Poutine mène depuis 2014 une guerre en Ukraine. Sa politique d’annexion a augmenté la taille de son royaume d’un vingtième. Il ne semble guère que cela l’ait rassasié.
Espérons que l’histoire ne se répétera pas.