Israël cède à l’esprit de vengeance et Gaza compte déjà des morts par milliers. C’est criminel mais aussi suicidaire : la vengeance appelle la vengeance. Massacrer des civils innocents ne détruira pas le Hamas. Bien au contraire, cela lui apportera de nouveaux partisans. Mais certains commentateurs devraient se garder de pervertir la langue.
L’Histoire a connu d’innombrables génocides. Le vingtième siècle a vu, entre autres, celui des Arméniens et celui des Juifs. Notre siècle n’a pas encore connu de semblables tentatives d’extermination d’un peuple. Il est néanmoins témoin de persécutions subies par des minorités. Ainsi :
- En Chine, près d'un million de Ouïghours sont internés dans des camps de rééducation.
- A partir du 26 septembre 2023, les Azerbaïdjanais ont contraint 50.000 Arméniens à quitter le Haut-Karabakh.
- Depuis 1967, en Cisjordanie occupée, des Israéliens persécutent les Palestiniens et commettent des assassinats.
Le conflit Israélo-Arabe ne devrait pas pour autant permettre à des observateurs neutres de raconter n’importe quoi. La guerre de 1948 a chassé huit cent mille Palestiniens de leurs terres. Gaza compte actuellement plus de deux millions d’habitants. Est-il possible de soutenir que l’on aurait exterminé le peuple palestinien ? Parler de génocide, c’est se faire le complice de Mahmoud Abbas, Président de l'Autorité palestinienne, qui, le 16 août 2022, devant Olaf Scholz, chancelier d’Allemagne, avait déclaré : « De 1947 à aujourd’hui, Israël a commis 50 massacres dans 50 villes palestiniennes […] 50 massacres, 50 holocaustes et encore aujourd’hui il y a chaque jour des morts causées par l’armée israélienne ».