Le conflit Israélo-Palestinien est l’occasion d’une guerre des mots. Il serait peut-être utile de préciser quelques points souvent négligés.
Des commentateurs dits éclairés, avocats de l’un ou l’autre des deux belligérants, se livrent à des échanges dont la modération n’est pas la qualité principale. Ils s’affrontent régulièrement pour déterminer si le Hamas est une organisation terroriste ou non. De la même manière, d’autres, ou parfois les mêmes, argumentent à propos de la légitimité des bombardements israéliens sur Gaza. Cette question est sans intérêt, seuls comptent les faits : ils suscitent l’horreur.
Quant à la valeur de la liberté des uns et des autres, on peut remarquer ceci :
- Des milliers de Palestiniens sont, depuis des années, détenus, souvent sans jugement, accusés d’avoir mené des actions terroristes contre des civils israéliens.
- Le 7 octobre 2023, des civils israéliens ont été capturés dans le seul but de servir de monnaie d’échange.
- Le gouvernement israélien avait, en juin 2011, contre 1027 prisonniers palestiniens, troqué un soldat franco-israélien capturé en 2006 près de son char.
On dit parfois que Gaza est un camp de concentration à ciel ouvert. Ce camp a quatre portes. Celles du Nord et de l’Est sont des frontières verrouillées par Israël. Celle de l’Ouest est la mer Méditerranée. La quatrième, au Sud, est gérée par Israël et l’Égypte. Elle a parfois été entrouverte pour des raisons humanitaires. C’est ainsi que des membres de la famille d’Ismaël Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, auraient été autorisés à la franchir pour être soignés en Israël.