En 2012, un rapport du Sénat indiquait que les naufrages de bateaux utilisés par des Comoriens pour tenter de rejoindre l’île de Mayotte avaient causé depuis 1995 entre 7 000 et 10 000 morts. À propos des embarcations de fortune ainsi disparues, en visite en 2017 au centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage atlantique d’Etel (Morbihan), Emmanuel Macron avait déclaré : « Le kwassa-kwassa pêche peu, il amène du Comorien ! ». Un mois plus tard, au sommet du G20 à Hambourg, toujours en verve, notre Président s’était exprimé ainsi : « Quand des pays ont encore aujourd’hui sept à huit enfants par femme, vous pouvez décider d’y dépenser des milliards d’euros, vous ne stabiliserez rien ».
En décembre 2024, après l’ouragan Chido, on a entendu à Mayotte de la bouche de notre Président : « N’opposez pas les gens ! Si vous opposez les gens on est foutu, parce que vous êtes contents d’être en France. Parce que, si c’était pas la France, vous seriez 10 000 fois plus dans la merde ! » puis, dans la même veine : « il n’y a pas un endroit de l’océan Indien où on aide autant les gens ».