Depuis le 7 octobre 2023, Israël massacre à Gaza des dizaines de milliers de civils innocents. Des deux côtés, on s’attache à déterminer si ce que Netanyahou perpètre en Palestine est un génocide ou non et si le Hamas est un groupe terroristes ou pas. Ces discussions sont sans intérêt. Les mots, destinés à nommer les choses, servent parfois à les masquer. Peu importe les termes employés. Seuls comptent les faits et, ici, de part et d’autre, ils sont éloquents.
À Paris, en ce printemps si doux, d’autres lâches sévissent. Les murs de la ville sont couverts d’affiches avec des photos d’otages israéliens, que des couards s’obstinent à lacérer. Je les qualifie comme tels car, n’en ayant jamais surpris en train d’opérer, je présume qu’ils profitent de la nuit pour commettre leur forfait. Quel message veulent-ils ainsi envoyer ? Qu’il est licite et humain de capturer des otages, de les retenir prisonniers des mois durant et d’en assassiner certains ? Pensent-ils que, détruire des images de victimes, elles aussi innocentes, c’est faire œuvre pie et glorieuse, accomplir un acte de résistance ? Honte à tous ces misérables fervents du crime !