Notre feu marche sur la ville
pour en détruire le lit
Nous détruirons le lit de la ville
Nous vivrons
et passant à travers les flèches
nous irons vers une terre de transparence errante
derrière le masque suspendu
au roc tournoyant dans un gouffre de terreur
d'écho et de verbe
Nous laverons le ventre du jour
ses entrailles et son foetus
Nous brûlerons cette existence rapiécée
au nom de la ville
et dans son regard nous renverrons
le visage de la présence
la terre des distances
Notre feu approche
et l'herbe naît dans la braise de la révolte
Notre feu marche sur la ville