TW : ce texte fait état de violences sexuelles. Sa lecture peut être difficile.
Lettre ouverte
Monsieur le Président de la République
Palais de l’Elysée
55 rue du Faubourg-Saint-Honoré
75008 PARIS
Monsieur le président,
Je suis la maman de L… qui a 8 ans aujourd’hui.
A l’âge de 6 ans, il m’a révélé les violences sexuelles qu’il vivait en désignant son père. Après le choc, j’ai déposé plainte le 20 octobre 2020 en croyant à la justice et demandant aux gendarmes de me dire ce qu’il s’est passé.
La réponse de l’enquête fut terrible car L… 6 ans au moment des faits décrit les viols et agressions sexuelles avec précisions « le zizi de papa était gros et musclé » ; « ça m’a fait tellement mal que j’avais envie de pleurer » ; « cela m’a donné envie de faire caca ». Mais l’enquête fut classée en 2 mois pour insuffisamment caractérisée.
La politesse pour mon président voudrait que je ne vous cite pas les mots de mon fils mais au contraire je souhaite que vous touchiez juste du bout des doigts la violence qu’une maman ou un papa puisse ressentir à la lecture des mots de son enfant de 6 ans expliquant son viol.
J’ai saisi toutes les juridictions et usé de tout ce que l’état français met à la disposition de ses citoyens.
Aujourd’hui mon fils est placé en famille d’accueil depuis le 17 décembre 2021 à la suite de mensonges manifestent de professionnels de la protection de l’enfance, de l’école ainsi que de la justice.
Je suis infirmière libérale et je n’ai pas de casier judiciaire et bien entendu aucune voie de faits.
J’ai déposé plainte contre les agents de la protection de l’enfance ainsi que contre l’école avec l’appui de rapport de détectives privés et de constat d’huissiers et rien ne se passe encore.
Je n’ai pas réussi à protéger mon fils L…, et j’ai honte car je lui ai promis que la vérité gagnerait. Il a parlé de ses viols et agressions sexuelles dans le cadre judiciaire, il a été explicite 8 fois sur 10 auditions (magistrats, gendarmes, experts) et hors cadre judiciaire, il s’est exprimé 13 fois à des personnes qu’il considérait de confiance (maitresses, éducatrices spécialisées, psychologues).
Mon L… aujourd’hui sait que les adultes autour de lui ne le protègeront pas « maman arrête de parler ils sont tous du côté de papa sinon il me croirait moi » (appel médiatisé en famille d’accueil).
Ce temps que L… et moi passons loin l’un de l’autre est perdu à jamais et son innocence de petit garçon est volée.
L… a était auditionné devant le juge d’instruction après 6 mois de placement en famille d’accueil et il a eu le courage de réitérer ses déclarations sur les violences sexuelles vécues comme en 2020 et cela devant 7 personnes (car ce jour-là, ils ont décidé de formé des greffières stagiaires et que les référents ASE était aussi présent).
Parlons des agents de la protections de l’enfance, ils violent le code d’actions sociales et des familles, le code civil ainsi que le code pénal mais rien ne se passe même si en tant que maman vous utilisait les voies légales pour le relever (mise ne demeure envoyée à la présidente du conseil départemental ainsi qu’au préfet de l’Aude). Et là, personne ne bouge.
Un parent protecteur ne se résume pas à une femme ou un homme voulant faire du mal à l’autre mais juste à un parent responsable de son enfant et voulant le protéger et honorer la promesse faite à son enfant de l’aider et être aussi courageux que son enfant a pu l’être depuis 6 ans.
Ma punition d’avoir porter plainte pour mon fils de 6 ans pour viol sur mineur est de voir mon fils 2 heures par mois en visite médiatisée en lieu neutre depuis 1 an et j’ai été punie par l’ASE pendant 1 mois sans visite durant le mois de juillet 2022 à la suite de mon dépôt de plainte contre eux.
La suite est aussi choquante car le père de L… a été mis en examen le 4 juillet 2022 pour agressions sexuelles et laisser au statut de témoin assisté pour viol.
Mais 3 semaines plus tard, la juge des affaires familiales décide sans sursoir à statuer de donner la garde exclusive au père et des visites médiatisées pour la mère de 2 heures par mois en lieu neutre ! L… n’a plus le droit de revoir sa maison maternelle.
Pouvez-vous m’expliquer, s’il vous plait ?
Est-ce possible de considérer un seul instant que les agents de la protection de l’enfance et l’école ont commis des erreurs ?
Les éléments en ma possession sont incontestables au vue de mes enregistrements sur une période de 18 mois et des rapports d’enquête des détectives privés.
Vous avez accès votre quinquennat sur la protection des enfants en disant que cela était « la grande cause nationale » et moi Djemila, citoyenne française, je vous demande d’agir en tant que président car moi en tant que maman j’ai fait mon devoir de mère, de femmes et citoyenne en respectant mes devoirs.
L… a le droit d’avoir une enfance et de garder son innocence.
Je vous écris ce courrier en usant encore une énième fois des moyens mis à la disposition des citoyens français.
Est-ce que cela va pour une fois fonctionner ?
Veuillez agréer mes sincères remerciements pour la lecture de ma lettre.
Djemila