PERMIS DE TUER
En janvier 2014 le gouvernement a approuvé la loi 30151 : « LOI QUI MODIFIE LE POINT 11 DE L’ARTICLE 20 DU CODE PÉNAL RELATIF À L’USAGE D’ARMES OU TOUT AUTRE MOYEN DE DÉFENSE POUR LE PERSONNEL DES FORCES ARMÉES ET DE LA POLICE NATIONALE DU PÉROU
Article 20.- Non-imputabilité
Est exempté de toute responsabilité pénale :
(….)
11. Le personnel des Forces Armées et de la Police Nationale du Pérou qui, dans l’accomplissement de son devoir et en utilisant leurs armes ou tout autre moyen de défense, entraine des blessures ou la mort ».
La loi 30151 qui modifie le point 11 élimine du texte “en utilisant leurs armes de manière réglementaire” pour le remplacer par « en utilisant leurs armes » et offre plus de liberté d’action en ajoutant « ou tout autre moyen de défense ». Le point 11, créé par le gouvernement d’Alan García en 2007, accordait déjà l’impunité aux membres des forces armées et de la police; la présente modification ne fait que l’élargir. Ce sera la porte ouverte pour que, dans des scénarios de protestations sociale où des moyens dissuasifs devraient prévaloir, les forces de police et les forces armées fassent emploi d’armes létales en occasionnant des victimes sans ménagements. C’est ce que confirme la mort de plus de 20 personnes au cours des protestations sociales pendant le gouvernement d’Ollanta Humala et les plus de 150 victimes pendant le gouvernement d’ Alan García. En outre, cette modification couvrira d’un voile d’impunité toute enquête ou dénonciation des abus et des morts occasionnés par les forces armées et la police, puisque la loi les exempt de toute responsabilité quant aux pertes humaines et dommages matériels occasionnés.
Dans la région de la VRAE ceci risque d’entrainer non seulement des abus plus importants contre la population mais aussi la mort légalisée de toute opposition à l’éradication de la feuille de coca qui concerne la plupart des habitants de la région. C’est extrêmement inquiétant. Dans une région où les habitants sont taxés de « narcoterroristes » cette loi condamnera les paysans qui défendront leurs cultures à l’arrivée de l’éradication forcée de la feuille de coca pour les présenter ensuite comme des « narcoterroristes abattus ». Quand la nouvelle loi parle d’ « autre moyen de défense » on peut se demander si elle se réfère par exemple aux bombardements et au harcèlement permanent que subissent les populations de la VRAE et de l’impunité totale pour les pertes humaines et les dommages matériels occasionnés.
PAPA, POURQUOI TIRENT-ILS SUR LES LUCIOLES?
Nous étions partis à l’aube, nous traversâmes le fleuve en mettant le cap sur Canaire. Nous arrivâmes le matin pour le petit déjeuner. L’ambiance était lourde, la base militaire contre-subversive a été construite dans le village. Dans le restaurant où nous prîmes notre petit déjeuner des regards agressifs provenant d’une table voisine nous firent bien sentir que nous n’étions pas les bienvenus. Nos accompagnateurs nous informèrent que ceux qui nous observaient et nous surveillaient étaient des militaires habillés en civil. Au bout d’un moment, nous vîmes arriver le commandant Guido, chef militaire de la base, déjà au courant de notre présence. Il nous accueillit chaleureusement mais refusa d’être interviewé. De nombreux villages de la VRAE subissent la menace constante de bombardements par des hélicoptères de l’armée, surtout ceux qui sont à la frontière du Vizcatán, la région sous l’influence du Parti Communiste du Pérou Militarisé. Dans ces lieux, beaucoup d’habitants ont fait partie des Comités d’Autodéfense qui avaient été organisés pour repousser les forces subversives dans les années 90. Mais ce sont ces mêmes habitants qui refusent aujourd’hui la présence militaire dans la zone. Au dire des habitants, les enfants vivent dans la terreur.

Dans le village Unión Mantaro, Juan Guillén Gonzales, président du Comité Multisectoriel, nous montra les douilles des projectiles tirés sur la population depuis les hélicoptères de combat de l’armée. Cette guerre, nous dit-il, « ils sont en fait en train de la faire contre les paysans. Si le gouvernement veut faire la guerre à l’ennemi qu’il aille dans cette zone, qu’il aille au Vizcatán mais qu’il ne la fasse pas contre la population ». Les habitants qui avaient formé les Comités d’Autodéfense de la zone dans les années 90 ont côtoyé de près les militaires envoyés pour les organiser. Néanmoins, dans cette nouvelle étape de conflit « certains capitaines arrivent traumatisés, ils nous regardent comme si nous étions leurs ennemis, ils nous regardent apeurés, ils pensent que nous faisons partie du Sentier Lumineux. Il y en a certains cependant qui effectuent un travail social, qui nous informent. Mais il y en a d’autres qui maltraitent la population. Ils nous disent que la prochaine fois qu’il y aura des affrontements ils nous tueront tous. Ce genre de personnes, ce sont des malades mentaux, ils ne font rien que nous perturber ». Antonio Carbajal Gamboa, le jeune lieutenant-gouverneur de Villa Progreso, était aussi indigné « contre la violence créée par l’armée ». Il nous raconta le cas récent d’un « paysan de sa communauté » qui fut pratiquement séquestré avec son fils par des militaires alors qu’ils revenaient de leur parcelle. « Ils les ont emmenés comme hommes de tête » à la recherche de guérilleros, c’est-à-dire, à la fois comme guides forcés et comme boucliers humains « sans consulter la population et sans rapporter les faits aux autorités ».
Nous traversâmes le fleuve Mantaro. De l’autre côté nous arrivâmes dans le village José Olaya qui appartient à Pangoa, département de Junín. À partir de là, le chemin devint épuisant à cause de la forte chaleur et d’un mauvais calcul des distances sur ce dernier tronçon, celui qui allait nous amener à Nueva Esperanza de Mazángaro. Nous n’avions pas prévu assez d’eau ni de vivres pour la route. Les deux ou trois heures escomptées pour arriver à Nueva Esperanza se transformèrent en huit heures de marche intense à travers la forêt haute de Pangoa, avec ses collines vertes infinies et la terre devenue boue. Sur ce long trajet, nous rencontrâmes quelques maisons isolées. Leurs habitants partagèrent aimablement avec nous leurs boissons et un peu de nourriture. Nous rencontrâmes aussi quelques petites cabanes abandonnées, certainement à cause des bombardements incessants. Les bûcherons croisés sur le chemin confirmèrent nos soupçons. Ils vivent et travaillent dans la peur. Ils nous relatèrent même que « quand nous avons voulu travailler la nuit avec des lampes de poche pour éviter les bombardements nous avons aussi essuyé des tirs ». Après plusieurs heures de marche, nous trouvâmes un arbre fruitier sauvage. Son fruit, appelé « ozón », ressemblait à de petites tomates sucrées. La nature prédatrice qui caractérise l’être humain, surtout en situation d’urgence, refit surface et nous ne laissâmes pas un seul fruit sur l’arbre. Un peu plus loin nous denichâmes de la canne à sucre sauvage. Nous arrivâmes péniblement au village de Bellavista.
Une réunion des cultivateurs de coca du coin allait avoir lieu dans ce village. Depuis unes des collines qui l’entourent, celle où se trouve la salle communale, j’observai les paysans qui arrivaient peu à peu. Beaucoup d’entre eux étaient jeunes, ils revenaient de leur travail de récolte et de séchage de la feuille de coca. D’autres finissaient leur travail dans la construction de leur futur terrain de football. Dans les villages je vis peu de personnes âgées. J’ignore quelle est l’espérance de vie dans ces régions mais, étant donné les dures conditions de travail, les maladies et l’absence de médecins dans la zone, elle ne doit pas être très longue. Déjà à Quisto Valle, le candidat à la mairie de Pichari nous commentait d’un ton révolté que la VRAE, qui compte pourtant une population de plus de 400.000 habitants, n’a pas d’hôpital. Au début de la réunion ce furent les représentants de Front de Lutte pour le Développement de la VRAE qui prirent brièvement la parole.

Ensuite c’est un paysan d’un certain âge qui prit la parole. Son regard reflétait toute une vie de lutte ardue pour survivre. Il était ému et attristé en parlant de l’abandon dans lequel ils se trouvent, notamment les enfants. Il dénonça le pacte des « puissants, celui du gouvernement avec les narcotrafiquants ». Il était favorable aux cultures alternatives, comme d’autres paysans de la région, mais en constatant néanmoins: « Quand les ingénieurs viennent ici, ils ne nous posent des questions que pour faire leurs thèses d’université, ils ne viennent pas travailler. Mais ce n’est pas grave, nous en savons plus que les ingénieurs. […] Nous avons lutté auparavant contre la subversion avec les Rondes Paysannes (les actuels Comités d’Autodéfense). C’est nous qui avons nettoyé la zone, les militaires ont pris la fuite. Maintenant les militaires viennent nous emmerder. Ils nous attrapent et nous appellent terroristes. Nous ne sommes pas des terroristes. La terreur c’est eux, ce sont eux qui nous bombardent, les enfants sont effrayés. Prenez le cas de Nueva Esperanza. Là-bas, le gouvernement a ordonné que l’on tue les pauvres paysans, ce n’est pas juste, nous ne voulons pas être de la chair à canon ».

Pablo Carpio Bejarano, un jeune agriculteur, prit la parole et nous remercia de notre visite, « une nécessité pour les pauvres paysans humiliés comme nous ». [...] « En plantant la feuille de coca nous ne semons pas la violence. Nous sommes de simples agriculteurs qui travaillons. On nous oblige à faire des cultures alternatives mais si nous n’avons pas de routes, de moyens de communication comment pouvons-nous changer? Ici nous produisons de tout: du café, du cacao, du manioc, des bananes, du sésame mais on amène notre récolte à Pichari et à combien nous paie-t-on le kilo? 3 soles, 4 soles (15) et d’ici à Pichari combien nous coûte le fret et combien d’heures de route jusqu’à Puerto Palmera? Combien nous coûte le transport? L’embarcation? Le véhicule? Tout notre travail s’en va là-dedans. Alors que la feuille de coca nous la vendons directement ici, c’est un moindre coût. Nous ne sommes pas des narcotrafiquants ».
À la tombée du jour nous atteignîmes Nueva Esperanza de Mazángaro, le village bombardé par les forces armées péruviennes. Un hélicoptère militaire volait à basse altitude sur le village, le bruit assourdissant faisait fuir les enfants. Les habitants nous montrèrent les ravages laissés par le dernier bombardement de l’armée. Quand ils entendent les lézards, comme on appelle ici les hélicoptères, les habitants sortent de leurs maisons et attendent dehors jusqu’à ce qu’ils s’en aillent. Gabino Toscano Curvo, vice-président du CAD (Comité d’Autodéfense), était en train de discuter avec ses voisins devant sa maison lors du bombardement. Le bombardement lui a détruit l’humérus droit et la clavicule. Gabino avait vu les hélicoptères qui tournaient autour du village mais comme la base militaire se trouve dans le village il n’a même pas imaginé qu’ils allaient bombarder, il n’avait pas la moindre idée de ce qui allait se produire. « D’un coup, j’ai entendu un bruit sourd, l’hélicoptère avait lâché une bombe et j’ai perdu connaissance. [….] Elle a explosé, j’ai vu des lumières jaunes, je garde encore l’énorme pierre qui est tombée sur mon bras, j’ai pensé que les éclats m’avaient transpercé. Ensuite, j’ai touché pour voir si ma poitrine ou mon ventre saignaient, mais non. J’étouffais seulement et je me suis rendu compte que du sang sortait de ma bouche, mon bras pendait. J’ai eu l’impression que j’allais mourir ». C’est son beau-frère qui l’a amené à la base militaire où il a été soigné. Son frère avait interpelé les militaires : « Pourquoi faites-vous ça ? En qui pouvons-nous avoir confiance? Vous dites que vous représentez la sécurité du peuple mais, avec de tels actes, sur quelle sécurité pouvons-nous compter? » L’infirmier de la base avait répondu:
« Pourquoi ne renseignez-vous pas la base?
Mais informer de quoi chef, nous ne savons rien ».
Gabino continua à nous raconter : « J’ai vu le défunt (Rodolfo Huamán Vilcapoma lieutenant-gouverneur de Nueva Esperanza), il agitait ses pieds sans cesse, il avait du sang qui coulait de ses oreilles. Il avait reçu un impact de pierre sur la tête”. Gabino a été opéré à plusieurs reprises mais il est devenu handicapé. Il a deux fils et il ne peut plus travailler en tant qu’agriculteur. Le Ministère de la Défense à Lima ne lui a reconnu que huit mois d’arrêt de travail indemnisés et pour lui ce n’est pas suffisant : « Ils s’étaient engagés à prendre en charge ma guérison, mon traitement médical et ma rééducation mais jusqu’à présent je n’ai encore rien reçu, même pas un comprimé. Je ne peux pas travailler dans ma parcelle. Le coup a aussi endommagé mes poumons. [….] L’infirmier de la base avait mis en garde mon frère: N’allez pas dire du mal des forces armées!. […] C’est un grand abus celui que les forces armées commettent contre la population civile ». Eduardo Huamán Palomino, Président Multisectoriel de Mazángaro, cousin du défunt, nous raconta que les pierres projetées lors de l’impact de la bombe avaient perforé les maisons et l’école primaire du village. Les habitants nous expliquèrent que c’était le propre chef de la base militaire qui les avait obligé à refermer l’immense trou laissé par la bombe de 250 kilos: « Si vous ne le refermez pas, vous n’obtiendrez pas d’aide ».

Il faisait nuit à Nueva Esperanza de Mazángaro et la réunion avec les habitants se déroula sous la lumière d’une ampoule branchée à une batterie de voiture. Dans la pénombre, les habitants se défirent momentanément de la peur qui leur colle à la peau à cause des tirs permanents. Ils commencèrent à raconter la terreur quotidienne que représente pour eux le fait de vivre dans un village proche de Vizcatán. À la fin de la réunion nous retournâmes dans l’obscurité de la nuit. On ne voyait défiler que de petites lumières fugaces provenant des lampes de poche des passants. Plusieurs enfants nous observaient avec curiosité. Une petite fille nous raconta que « les blancs-becs passent au petit matin par le village en formation, avec un commandant en tête. […] Ils se trompent (les militaires), ils ne savent pas. La nuit ils ne se rendent pas compte qu’ils tirent sur les lucioles ». Il était huit heures du soir et on commençait à entendre les tirs dans l’obscurité de Nueva Esperanza de Mazángaro. Je ne voyais que de petites lumières rapides qui disparaissaient au loin. Personne ne voulait continuer à marcher dans les rues du village. Les villageois nous logèrent dans la partie haute de la salle communale où s’était tenue la réunion. Dans la nuit de Nueva Esperanza, les bruits des tirs permanents se mélangeaient aux aboiements des chiens. Ils durèrent presque toute la nuit, nous plongeant dans une ambiance de guerre.
Février 2015
(1) VRAE (Vallée des fleuves Apurímac et Ene). C’est la principale région productrice de feuille de coca du Pérou.
(2) Les Asháninkas sont une population habitant les régions comprenant Junín, Cerro de Pasco, Cusco et Ucayali dans l’Amazonie péruvienne. Il y a également un groupe asháninka au Brésil.
(3) L’aérodrome de Palmapampa, tout près d’Otari geré par la PNP (Police Nationale du Pérou) possède une piste de 800x18 mètres.
(4) Oncles, c’est le terme affecteux employé par les habitants pour désigner les guérilleros du PCP militarisé. Depuis 1999 le PCPM dirigé par Víctor Quispe Palomino a critiqué a maintes reprises les déviances de la période de lutte armée dirigé par Abimael Guzmán et par la suite par Oscar Ramirez Durand “Feliciano” (1980-1999). Depuis 1999 les actions armés du PCP militarisé visent les forces de police et de l’armée péruvienne. Ils sont pris la défense des cultivateurs de feuille de coca et sont farouchement oppossés à l’éradication. C’est peut-être pour cette raison que les paysans de la région les appellent “les oncles”. En 1999 Le Parti Communiste du Pérou Militarisé (PCP-Militarisé) dénonce la trahison d’Abimael Guzman leader historique du PCP-SL (Parti Communiste du Pérou-connu sous le nom de Sentier lumineux) et de ses principaux dirigeants et appelle à continuer la lutte armée.
(5) DEVIDA est l’organisation gouvernementale qui crée et dirige la politique anti-drogue au Pérou, sous la tutelle états-unienne dans le cadre du Traité de Libre Commerce signé entre le gouvernement péruvien et le gouvernement des Etats-Unis.
(6) Déclarations de Carmen Masías dans l’article « DEVIDA : Le Pérou premier exportateur de cocaïne », journal La República, 16 janvier 2014.
(7) “Señor gobierno” est une expression courante utilisée par les habitants de la région pour désigner le gouvernement lointain, externe à la population, mais en même temps puissant.
(8) L’éradication est vu par les cultivateurs de feuille de coca comme une trahison du gouvernement Humala qui avait réjeté toute éradication lors de la campagne électorale du 2010. La forte opposition d’une grande partie de la population de la région aurait néanmoins poussée le gouvernement Humala à suspendre momentanément l’éradication dans la VRAE. En février 2014 le Congrès des cultivateurs de coca de la région avait mobilisée des milliers de personnes, une grève régional avait concentré ensuite plus de 10.000 paysans cultivateurs de feuille de coca dans la ville d’Ayacucho.
(9) Luis Hidalgo et Julio Lira, Journal Gestion (journal péruvien économique et financier), 15 novembre 2012.
(10) L’USACE est le Corps des Ingénieurs de l’Armée des Etats-Unis.
(11) La DEA est l’Agence des Etas-Unis de lutte contre la drogue.
(12) En parallèle, 11 bases étas-uniens COER (Centre d’Opération d’Urgence Régional) ont été construites stratégiquement sur tout le territoire péruvien (Cusco, Arequipa, Pucallpa, Lambayeque, Junin, Tacna Tumbes, San Martín, Ucayali, Piura y Puno). Les COER sont supposés faire face aux catastrophes naturelles. Le COER Piura est situé dans une région où les multinationales d’hidrocarbures et minières ont débuté leurs opérations. C’est aussi une des régions importantes dans l’exportation de cocaïne. Le COER le plus récent a été inauguré en avril 2014 à Puno, région où se trouvent les principales réserves d’uranium du pays. La flotte état-unien a été autorisée par le gouvernement péruvien à faire usage de ses ports principaux pour son approvisionnement.
(13) Mónica Bruckmann, “Recursos naturales y la geopolítica de la integración Sudamericana” (Ressources naturelles et la géopolitique de l’intégration Sud-Américaine).
(14) Suite à la publication au Pérou des CHRONIQUES DE LA VRAE, la page fut fermé.
(15) 1euro = 3.50 soles
Données sur la VRAE
Population 426.000 habitants pour une superficie de 12.000 km2
79% de la population vit en situation de pauvreté
50% en situation de pauvreté extrême.
Seul le 14% de la population a accès à l’eau potable.
Le taux de malnutrition infantile atteint le 43%.
Le taux de mortalité infantile atteint le 50%
Seul le 9% des habitants a accès à l’electricité et à l’eau courante.
Le salaire moyen d’un agriculteur est de 190 soles.
Manuel Legarda
Artiste visuel et documentariste. Realisateur du film documentaire La cicatrice de Paulina qui donne la parole aux femmes stérilisées de force au Pérou dans les années 90 et qui a été primé en différents Festivales Internationaux. Manuel Legarda a realisé multiples expositions en Europa et en Amérique latine. Il vit et travaille en Suisse.
Traduction
Anne Philippart de Foy