Le 18 février 2009, le cardinal Vingt-Trois, président de la Conférence épiscopale française, s'en prenait à ceux qui veulent « réduire les religions au silence ou les instrumentaliser ». Dans l'homélie prononcée samedi 2 juillet à l'occasion du mariage princier, un membre de cette organisation, l'évêque de Monaco, a illustré cette volonté de résistance en déclarant notamment : « Parcourez les maisons et les familles distinguées par les richesses et par l'abondance des biens ; je dis celles qui se piquent le plus d'être honorablement établies, celles où il paraît d'ailleurs de la probité, et même de la religion : si vous remontez jusqu'à la source d'où cette opulence est venue, à peine en trouverez-vous où l'on ne découvre, dans l'origine et dans le principe, des choses qui font trembler. [...] Tel qui passe aujourd'hui pour homme équitable et droit, et pour possesseur légitime de ce que ses ancêtres lui ont transmis, n'est pas moins chargé devant Dieu de leurs iniquités et de leurs crimes, qu'il est avantageusement pourvu, selon le monde, de leurs revenus et de leurs trésors. » En réalité, ce passage est extrait d'un sermon prononcé devant la Cour un jeudi de Carême, aux alentours de 1675, par le jésuite Bourdaloue. L'évêque de Monaco, troisième personnage de la principauté, a préféré affirmer qu'Albert avait reçu sa mission de la grâce de Dieu et faire état du message personnel dans lequel le pape assurait le couple « de sa proximité spirituelle, de sa prière et de sa bénédiction ». Le président de la République laïque et le service public de télévision ont cautionné cette mystification.
Billet de blog 4 juillet 2011
L'évêque et le prince charmant
Le 18 février 2009, le cardinal Vingt-Trois, président de la Conférence épiscopale française, s'en prenait à ceux qui veulent « réduire les religions au silence ou les instrumentaliser ». Dans l'homélie prononcée samedi 2 juillet à l'occasion du mariage princier, un membre de cette organisation, l'évêque de Monaco, a illustré cette volonté de résistance
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