Regarde où tu mets les pieds
Il pleut des mots de rasoir
Sur nos parapluies de soie
De sombres temps se préparent
Déjà les loups noirs aboient
Brecht avait hélas raison
Quand il alertait le monde :
« Le ventre est toujours fécond
D’où surgit la bête immonde »
Les étrons de la pensée
Jonchent partout les trottoirs
Regarde où tu mets les pieds
Quand tu rêves de grands soirs
Un poème nous appelle
A faire le juste choix :
« Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
Fou qui songe à ses querelles
Au cœur du commun combat »