(Ce qui suit est un extrait du début de l'ouvrage Le Petit Livre Mauve de Nicolas Dupont-Aignan, président du parti gaulliste Debout la République)
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Chapitre 1 : A comme Avenir
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Quoi d’étonnant, les choses étant ce qu’elles sont, à ce que l’abstention aux élections européennes soit de plus en plus massive, la cote d’amour des citoyens pour l’UE durablement dans les abysses et les référendums perdus les uns après les autres ? La construction européenne est devenue un motif majeur d’inquiétude et de morosité pour des centaines de millions d’Européens qui y avaient pourtant placé leurs espoirs légitimes.
Ainsi, en moins de vingt ans, la machine à fabriquer un avenir meilleur est devenue une machine infernale programmée pour nous enfermer dans un présent toujours pire, lorsqu’il ne s’agit pas d’un passé qu’on croyait heureusement révolu !
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[Si on devait décrire l’avenir de l’UE en 2050, il faudrait donner à nos enfants de tristes conseils :]
« Préparez-vous à vivre dans un pays ressemblant à un immense parc d’attraction touristique, parsemé de quelques musées. Préparez-vous à vivre dans une Europe qui sera la Venise du XXIième siècle, un continent placé sous la tutelle des autres, des Etats-Unis pour faire la guerre, de la Chine pour produire et consommer. Faites de bonnes études ! Gardien de gîte rural, animateur de parc d’attraction, soldat de l’OTAN, financier ou fonctionnaire européen pour les plus vernis ou les mieux nés ! Et puis, n’oubliez pas d’épargner massivement tout ce que vous pourrez, histoire de vous payer l’hôpital, de capitaliser pour votre sortie de la vie active… »
Cet « avenir » est celui que nous promettent silencieusement tous les bonimenteurs de l’Union européenne, ceux qui nous gouvernent depuis des bureaux ou des comités sans que nous puissions jamais les renvoyer.
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[…] Il faut nous souvenir à quoi « l’Europe » faisait penser lorsque nous avions confiance en elle : la garantie de la paix assise sur l’entente sincère entre les peuples, une coopération entre les nations européennes pour rendre chacune plus forte, le respect réel de la démocratie (c.-à-d. de l’expression du suffrage universel), le changement des dirigeants lorsqu’ils mentent ou échouent, l’élévation des conditions de vie pour le plus grand nombre et non pas leur baisse au profit d’une infime minorité, la sécurité et la liberté de notre continent face aux puissances mondiales qui ne lui veulent pas que du bien, l’action pour l’émergence d’un monde meilleur, où chaque peuple peut accéder à un développement juste et durable.
[…] Bien sûr, toutes les listes en compétition pour les élections européennes de juin prochain, promettent de « changer l’Europe », en particulier celles qui sont au pouvoir depuis deux décennies et qui sont largement coresponsables de la dénaturation de la belle idée européenne. Peut-on sincèrement leur faire confiance, à tous ces partis du pouvoir, de droite, de gauche, du centre, qui ont méthodiquement signé ou soutenu tous les mauvais traités européens depuis celui de Maastricht en 1992 ? »
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Chapitre 2 : B comme Plan B
[Lors du grand débat démocratique qui a entouré le référendum de 2005] Les français prirent tout à coup conscience que, contrairement à ce qu’il leur est dit en boucle, l’actuelle construction européenne, avec son lot de sacrifices toujours plus douloureux, de contraintes permanentes et de résultats éternellement repoussés au lendemain, n’est ni obligatoire ni fatale.
Pourquoi […] ne pas bâtir une Europe qui nous rendrait plus forts, plus prospères, plus libres et plus indépendants ? Pourquoi l’Europe devrait-elle détruire les Nations et la démocratie qui va avec au lieu de s’appuyer sur elles, de leur permettre d’être plus fortes en coopérant librement entre elles qu’elles ne le seraient isolément dans la mondialisation ? Pourquoi tout uniformiser et la plupart du temps par le bas […] ?
Chacun constate aujourd’hui que, plus elle « avance », plus l’Europe bruxelloise s’occupe de quantité de choses qui ne la regardent pas, fait moins bien à la place des Etats nations qu’elle prétend en réalité supplanter et ne fédère pas efficacement les énergies là où elle le devrait. C’est fondamentalement à ce vice de construction qu’il faut remédier.
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L’Europe des nations et des projets qu’il faut lui substituer rompra définitivement avec la logique fédérale-autoritaire aujourd’hui à l’œuvre (fusion à tout crin sans le consentement des citoyens avec des résultats négatifs) pour utiliser un autre logiciel : celui de la confédération, qui offre un cadre non-contraignant et volontariste à des coopérations interétatiques sur des projets concrets. Ainsi, tout en offrant un espace de coopération économique et monétaire qu’il faudra néanmoins profondément réformer […] l’Europe sera le multiplicateur qu’elle fut avant la fin des années 1980 et qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être.
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Au plan institutionnel, cela passe par la suppression de la Commission européenne en tant qu’organe de pouvoir autonome et de contrôle. Elle sera remplacée par un secrétariat général à fonction purement administrative – un peu sur le modèle du secrétariat général du gouvernement français – et par des agences de coopération thématiques, chargées d’administrer et d’impulser la mise en œuvre des projets concrets auxquels les Etats membres pourront librement participer (en les finançant). […]
Le nombre de compétences déléguées à l’UE (« déléguées » temporairement et non pas « transférées » définitivement) sera réduit et le droit de veto sera rétabli de telle sorte qu’aucun pays ne pourra être contraint d’aller là où il ne veut pas, mais sans pour autant empêcher les autres d’avancer. Ainsi, une réelle subsidiarité sera garantie.
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La Banque centrale européenne […] sera chargée de favoriser autant la croissance et l’emploi que la stabilité des prix. Elle rendra des comptes à l’Eurogroupe […].
L’article 104 du traité de Maastricht, interdisant le prêt d’argent aux Etats membres, sera supprimé.
[…] Un système d’écluses internes sera instauré entre ces différents [niveaux économiques des pays membres] pour éviter une concurrence trop déloyale entre pays et le produit de ces écluses financera les systèmes économiques et sociaux des pays en cours de rattrapage. Enfin un protectionnisme européen équilibré protégera efficacement les pays européens des excès prédateurs de la mondialisation […].
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L’obligation d’une conformation à l’OTAN sera supprimée du traité […] et une alliance défensive entre pays européens sera conclue. Celle-ci sera le cadre dans lequel des forces européennes pourront être mises sur pied, sur la base du volontariat, en vue de mener des actions communes de maintien et de rétablissement de la paix.
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Enfin et surtout, plusieurs agences de coopération interétatique verront le jour, en s’inspirant des précédents réussis d’Airbus, d’Ariane ou d’Eurocopter, qui mobiliseront l’énergie des pays membres sur des grands chantiers d’avenir :
- Espace
- Exploration et valorisation océaniques
- Recherche fondamentale et appliquée (nanotechnologies, matériaux de l’avenir…)
- Moteur propre et énergies renouvelables
- Réseaux de transports paneuropéens
- Echanges culturels et universitaires.
Chaque Etat participant financera ces projets selon sa volonté et ses moyens et bénéficiera en retour des retombées industrielles et financières équivalentes. »
------------Si vous voulez en savoir plus sur cette proposition d’une Europe alternative (ceci n’est vraiment que le début de l’ouvrage), vous pouvez trouver ce livre en téléchargement libre sur www.inlibroveritas.net .
Vous pouvez aussi le consulter ou le commander sur www.debout-la-republique.fr/forms/V2/LM/minisite .
A la fin de l'ouvrage se trouve un nouveau traité pour instaurer cette nouvelle Europe, traité bien plus lisible que la fameuse constitution de 2005, et qui n'inscrit pas par avance les politiques menées.