Revue Réparations — On va vers le punk, très très soutenu — Gaëlle Morand

[Gaëlle Morand vit aujourd’hui au-dessus du Café de la Loire qu’elle tient avec Anaïs Denaux, sur le port de Paimbœuf, face à l’usine de Donges qui au crépuscule dessine la skyline de New-York. Ce paysage la résume bien. Silhouette à la Corto Maltese, coiffée d’un court bonnet sombre et d’un pull marin, de bonnes chaussures de cuir, Gaëlle Morand vient de la nuit, du rock et des bars. Elle y a travaillé. Pendant les manifestations de 2018-2019, elle connaît la peur face aux charges et aux armes policières. Malgré cela, elle y retourne. Le travail un jour salarié a cessé, un chômage a commencé, très actif une année à pouvoir lire, entourée de chats sur un canapé, à participer à l’Acentrale et à Utopie Sonore. Aujourd’hui, Gaëlle Morand, qui parle parfois peu, et parfois beaucoup et vite, qui écoute, attentive, consciente de l’importance du groupe et du temps, vit avec les Paimblotins du Café de la Loire. Les textes qu’elle donne ici à lire sont un ensemble de chansons, poèmes, un récit de nuit dans une ville avec une vague qui approche et qui va tout recouvrir. Un ensemble de chansons écrites en une nuit, pour être chantées rock. Pendant que la vague arrive.]

Gaëlle Morand — Réparations, numéro zéro — Juillet 2022.