La clarté m’oblige à rappeler les innombrables forfaitures du Parti Socialiste, qui depuis 1930 nourrit le catalogue d’une suite de trahisons de la classe ouvrière. Pourquoi cela, pour des militants politiques et syndicaux aguerris n’est plus un indicateur de sa constance à déserter ses engagements à chaque fois que la gouvernance de la bourgeoisie pourrait-être remise en cause. Cette longue série de lâchages le montre tel qu’il est, un parti qui n’est qu’une fausse gauche. Dans les faits une droite de soutien et/ou de remplacement du patronat, des actionnaires, des milliardaires quand il y a le risque pour eux de perdre politiquement la main.
La bourgeoisie à intérêt de disposer à l’Assemblé Nationale d’une droite conciliante pour ses profits. En cas de difficultés politique le Parti Socialiste qui n’a jamais voulu la radicalité autrement qu’avec des mots, apporte toujours une aide active pour protéger les fondamentaux de la domination capitaliste. Quand ce soutient devient impopulaire, c’est l’extrême droite qui est appelée pour mener la politique du bâillon et de la matraque afin que continue à prospérer les profits des dominants.
Si elle a pour but de réunir contre l’oligarchie capitaliste tous les travailleurs manuels et intellectuels de notre pays, qui pourrait être contre l’unité politique ? Mais pour cela il faut en définir le contenu. Sinon, c’est un sac vide qui ne vaut que son poids en baratin. Quelles sont les propositions du PS ? À ce jour je ne peux m’appuyer que sur L’Avenir en commun comme proposition de rupture avec ceux qui aujourd’hui nous oppriment et nous broient. Et lorsque les députés socialistes tournent le dos au programme du NFP, sur lequel ils se sont fait élire, pour aller mégoter avec le gouvernement ils ne pouvaient pas méconnaître le mal porté à l’union qu’ils réclament tant.
Une question se pose maintenant qui incarne l’union ? Formulé autrement qui l’utilise en parole pour la dégrader en acte à la seule fin régler des tensions internes dans leur parti ? Toutes ces gesticulations sont cousu de fils blancs. Mon étonnement c’est que des camarades portant en bannière leur titre de militants syndicalistes et donc expérimentés nous prennent pour des poussins de la veille. Vouloir importer à l’intérieur des syndicats ce qui appartient aux formations politiques ne peut que rajouter des embarras improductifs qui ne régleront rien sauf à créer des fractions dommageables au sein de nos organisations syndicales. Est-ce cela le but ?
Maintenant il me reste la colère de penser que des camarades se déclarant en lutte contre ce système, pensent nous berner en criant : l’Unité, l’Unité. Accordons nous sur deux points l’unité ne se décrète pas à coup de slogans, et qu’elle ne peut se reconstruire qu’en y gagnant les électeurs qui ont besoin d’elle face à l’extrême droite portée médiatiquement au pouvoir par l’ensemble des forces réactionnaires.