L’arrivée du Front national à la tête des élections européennes, laisse beaucoup d’entre nous sans voix et dans une tristesse infinie.
On ne voulait pas y croire, on voulait que cela ne fût qu’une sorte de « jeu politique », les « Le Pen » au pouvoir en France, pfft, pas imaginable.
Et bien, oui, ils y sont parvenus.
Coïncidence ou logique, leur arrivée comme force politique dominante s’accompagne du retour de
l’antisémitisme le plus pur.
Pas celui des arabo-musulmans et des retombées de ce qui se passe au Moyen-Orient, mais bien de
l’antisémitisme d’Europe, des états chrétiens et du monde bien pensant qui nous entoure.
Des actes terroristes réussis mais aussi beaucoup évités par une action solide des services gouvernementaux de notre pays.
Mais pas seulement, l’antisémitisme en renouveau c’est aussi des mots, des adhésions à des groupes de personnes qui jusqu’à ces derniers mois encore, ne parlaient qu’entre eux. Maintenant, la presse traditionnelle mais aussi les nouveaux médias, comme l’internet, ne se gène plus pour publier des articles, des libellés nette ment antisémites.
Les Juifs sont à nouveau considéré publiquement comme indésirables et tenus responsables des malheurs de notre monde. On remarquera l’absurdité qui veut que les Juifs n’ayant plus le droit de vivre en France doivent aller chez eux en Palestine. Si ce n’était pas si grave, on peut en rire par rapport aux défenseurs de la Palestine comme occupée indûment par les Juifs !
Les affaires Ilan Halimi, Merah, les diverses agressions locales envers des Juifs portant des signes significatifs de leur judéité, et maintenant cet attentat bien précis, bien ciblé à Bruxelles.
Comme aussi, les spectacles du Dieudonné et les conférences données par un certain Alain Bonnet plus connu sous le pseudo de Alain Soral, prestations publiques où les Juifs sont présentés de manière injurieuse et insultante.
Si le Front national débouche en tête des élections en France, dans d’autres pays européens, des partis à couleur nationaliste suivent le même chemin.
Le nouveau FN mené par Marine Le Pen se garde bien de tout propos à caractère antisémite, mais les partisans et les sympathisants de ce parti ne se gênent pas pour en exprimer l’idée.
Dans d’autres pays européens, des partis à couleur nationaliste émergent et participent parfois aux pouvoirs en place. Eux, se proclament souvent antisémites et racistes en général.
Même dans la Scandinavie, où les pays la composant étaient des modèles de sociétés modernes et pacifiées, des formations extrémistes se sont manifestées avec une approbation des populations.
Nous sommes en situation d’alerte, pas encore en réel danger, mais dans une position où il nous faut réfléchir, vite et comment faire face.
Non seulement en tant que Juif mais en citoyen français et européen.
Si nous campons sur notre condition de Juif, à nouveau pourchassé, injurié, violenté, accusé de tous les maux, cela est simple. Quittons ces pays qui ne veulent pas de nous.
Devons-nous tous partir vivre en Israël ?
Aux USA ? Ou peut-être ailleurs. Dans la Lune ou sur Mars !
Qui nous dit que les martiens ne sont pas antisémites ?
La fuite n’est pas la solution.
Juifs, nous sommes mais aussi citoyens français (en France bien sûr) et c’est en tant que tel que nous devons comprendre pourquoi, savoir ce qui arrive et comment combattre, là où nous avons notre place.
En premier lieu, analysons le fait.
Si ce parti, le Front National trouve tant d’adeptes et de voix dans les urnes, c’est parce que dans son programme beaucoup de Français trouvent ce qu’ils attendent.
C’est aussi parce que les autres partis n’ont plus rien à promettre. Ils ont tant promis et peu respecté ces promesses que la grande masse de nos concitoyens ne croit plus en eux.
À gauche, nous trouvons :
- Le Parti Communiste Français, (devenu le PC tout court) qui a perdu toute référence avec un programme de type communiste, voire socialiste. Il s’est complètement liquéfié en devenant une sorte de résidu qui n’offre plus la moindre espérance.
- La SFIO (corrigée en PS) qui s’est modernisée en devenant une formation où l’idéologie du socialisme a pris un « coup de vieux » et dans laquelle s’ébattent des jeunes loups et des vieux éléphants qui cherchent les un à conquérir des places et les autres à conserver les leurs. Les idées et les idéaux socialistes y sont enfouis sous les joutes perpétuelles que se livrent ces « politiciens » en quête de pouvoir.
- Le parti radical s’est dilué dans le PS sans trouver la moindre influence. Le PSU (Parti Socialiste Unifié) parti socialiste modernisé, plus conforme aux nouvelles visions du monde dans les années 1960/1970, conduit par un certain Michel Rocard, s’est complètement dissout.
- Des groupes et des partis n’ayant jamais dépassé le « groupuscule ». Ce sont Lutte Ouvrière (LO) avec son égérie Arlette Laguiller qui fit un temps illusion. La Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR) d’Alain Krivine qui n’émergea jamais. Plus récemment le NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste) du facteur Besancenot se poussa du col pour lui aussi disparaître et enfin le parti de Gauche emmené par Jean-Luc Mélenchon qui peine à rassembler quelques milliers d’électeurs.
À droite, nous trouvons :
- essentiellement l’UMP. Parti qui est surtout une sorte de grand mouvement de personnes qui n’ont vraiment en commun qu’une seule chose : la détestation de la gauche. Pour le reste, que de divisions, de points de vue différents et surtout d’ambitions manifestées par des échanges venimeux entre les ténors du mouvement.
- une sorte de centre pas très bien défini, l’UDI (Union des Démocrates et Indépendants) mené par Jean-Louis Borloo qui se situe toujours entre deux chaises.
- Le MoDem, parti qui repose sur François Bayrou. Opposant en accord avec ceux auxquels il
s’oppose. Curieux point de vue !
Et d’autres petites formations éphémères qui agrémentent la variété des idées.
Pendant ce temps où se combattent ces instances politiques, en s’affrontant lors des élections, mais aussi entre ces dernières, le Front National fait son chemin.
Depuis le parti sulfureux emmené par leur Jean-Marie, baroudeur, grande gueule, parfois injurieux et agressif, la formation d’aujourd’hui, conduite par une Marine, rusée, tacticienne, sans complexe mais se gardant bien d’imiter son père, il y a une différence perçue par les désespérés de la politique menée par les dirigeants depuis au moins vingt ans. Et cela apparaît comme une espérance pour certaines personnes qui se disent :
« On les a tous essayés, sauf ceux du FN. Alors, pourquoi pas eux ? »
Dans le programme du FN actuel émergent des idées simples :
Préférences nationales. Les Français d’abord.
Stop à l’immigration, les « étrangers » dehors, ou s’ils veulent rester « vos gueules » !
Priorité aux emplois pour les Français.
Retour à une autorité nationale.
Quitter les « technocrates » européens en décidant nous-mêmes de nos choix économiques.
Retour à une monnaie nationale (le Franc ?)
Contrôles à nouveau des frontières (douane, police et mouvements financiers).
Pour l’essentiel c’est ce qui apparaît en premier.
Simple et attrayant.
Enfin, les Français redeviennent maîtres de leurs décisions. Le Français se sent enfin rassuré.
Pourquoi voudrait-on qu’un tel programme ne soit pas apprécié ?
C’est à partir de tout cela que le FN, aux dernières élections apparut comme « le premier parti de France ! »
Après ce préambule il est intéressant d’analyser la situation au regard des chiffres et de la réalité de notre monde politique, économique et social.
Selon les statistiques connues (Ministère de l’Intérieur), les Français qui sont en capacité de voter (inscrits et qui en ont le droit) sont au nombre de :
44.600.000 personnes. Quarante quatre millions et six cent mille personnes.
Lors de ces élections européennes, il fut décompté que 42,43 % de ces personnes exprimèrent un vote utile.
Pour la première fois, les votes blancs furent reconnus.
2,78% soit 548.554 votants.
Donc, selon les chiffres officiels, les suffrages exprimés représentent : 42,43% du nombre des votants.
soit en valeur absolue : 19.156.531 personnes.
Le Front National remporte (toujours chiffres officiels) : 26% de ces électeurs votants.
Soit en valeur absolue : 4.981.000 personnes (arrondis au millier supérieur)
Selon un premier examen, il est évident que ce parti remporte haut la main la première place et de loin car la deuxième formation politique remporte 20,80% dus suffrages. (3.985.000 personnes).
Le Front National est-il la formation politique qui exprime les idées, la volonté et les désirs des Français ?
Oui si on s’en tient à ces chiffres issus de cette dernière élection.
Or, il est nécessaire d’observer que les électeurs qui votèrent ne représentent que 42,43% du nombre de ceux qui peuvent voter.
Une abstention massue de : 57,57%, soit 25.676.220 personnes.
Est-ce que tous ces abstentionnistes sont en accord avec les idées et les propositions du Front National ?
C’est peu probable.
Cela dit, ces abstentionnistes eurent tort de ne pas utiliser la formidable liberté française, que représente le « droit de vote » liberté que peu de personnes ne dispose dans monde.
Autre question : est-ce que parmi ces abstentionnistes, figurent beaucoup de militants, des sympathisants et de partisans du Front National ?
Probablement non. Si, il en eut, ils furent certainement très peu nombreux.
Les partisans du FN se précipitèrent sur les urnes. Il était bien trop important pour eux de se manifester.
Il est donc évident que le Front National fit le « plein de ses voix ».
Que le Front National est représenté, en France par environ cinq millions d’électeurs, indépendamment de la forme et du sujet des élections.
On peut aisément, et avec une évidence que lors d’une prochaine élection, qui concernera davantage des intérêts nationaux, les abstentionnistes seront moins nombreux.
Disons, que selon les statistiques antérieures, on peut imaginer que l’abstention moyenne serait de 30%.
Soit un nombre de votants de 70%, donc en valeur absolue : 31.220.000 Français.
Si le Front National est représenté par cinq millions d’électeurs (disons cinq millions et demi, si on pense que 500.00 personnes se rallieraient), ce parti serait qualifié de : 12,35%, ce qui serait déjà beaucoup.
Mais alors, personne ne pourrait prétendre à qualifier le FN comme le « premier parti de France ».
Car quel que soit le parti (ou la formation) politique qui remporterait le plus de suffrage (de droite ou de gauche) on peut imaginer qu’il serait qualifié d’environ 30 à 35% des suffrages.
La conclusion s’impose :
Les Français doivent aller voter pour que notre pays apparaisse comme il est, avec ses habitants nationaux comme des véritables démocrates républicains.
Et enfin, il est tout de même souhaitable que les idées et les désirs des différents Français soient représentés dans les assemblées, locales comme nationale.
Les cinq millions de partisans des idées du Front National doivent être représentés à hauteur de leur nombre.
Cela suppose que la loi électorale soit revue.
Tant que les partis politiques ne prône nt pas des idées de meurtres, d’exclusion violente envers des catégories de population, ils doivent avoir le droit d’être représentés légalement.
Tout cela dit, il reste que dans les esprits, l’émergence extraordinaire du Front National est un fait très dérangeant.
Premièrement beaucoup de Français ont peur.
Deuxièmement, d’autres qui n’ont pas vraiment peur, pensent que tous comptes faits, ce parti n’est pas plus dangereux qu’un autre.
Que les propositions sont très « françaises ». Que face aux promesses non tenues, aux exigences européennes, aux impôts trop importants, aux usines qui ferment, aux jeunes qui ne trouvent pas d’emploi, etc., les propositions du FN sont acceptables.
Qu’en est-il réellement.
- L’Europe est une idée qui apporte plus d’inconvénients que de bienfaits, pensent beaucoup de personnes.
Elles oublient que cette Europe des peuples et des nations nous apporté la paix depuis 1945. Même si quelques soubresauts ont provoqués des conflits armés locaux.
Elles oublient (ou elles ignorent) que l’agriculture française est soutenue par des subventions européennes importantes.
Elles oublient que l’Europe est un ensemble de peuples qui s’ignoreraient si elle n’existait pas.
Elles oublient que l’Europe est une puissance économique importante aux yeux du monde, et que beaucoup de pays, dont la France sont bénéficiaires de cette situation.
Pour les Français qui se retrouvent en chômage, en situation économique difficile, dire cela peut sembler être une « plaisanterie ». Or, si l’Europe n’existerait pas, elle est vraisemblable que ce serait la même chose et peut-être même encore plus grave.
Les mutations économico-sociales de ces trente dernières années ont malmené les peuples de tous les pays du monde. Faire partie d’une entité économique importante comme l’Europe en a limité les dégâts.
- La monnaie européenne est une cause de vie chère et interdit à notre pays de disposer de la gestion de sa monnaie.
Avant que l’Euro ne fasse son apparition, le Franc connaissait une constante dévaluation qui depuis les années 50 l’avait relégué à l’état d’une monnaie de pays pauvre.
Si nous avions conservé notre monnaie, il est probable que les prix auraient été encore plus élevés. En particulier tout ce que notre économie a besoin comme produit d’importation. Le pétrole, l’uranium et autres produits vitaux pour notre confort et notre niveau de vie sociale.
Certes, nous aurions peut-être conservé la sidérurgie et exporté ses productions, mais rien n’est moins sûr.
Notre monnaie n’aurait jamais trouvé la possibilité de rivaliser avec les étalons habituels comme le dollar américain et la livre sterling, voire le mark allemand.
L’Euro nous a aidé à promouvoir notre leadership en aéronautique.
À maintenir la chimie de base et médicale, les produits de luxe et certains savoir-faire en mécanique de précision à un haut niveau, ce qui est le cas aujourd’hui.
À propos de l’Euro, il ne faut pas publier que les grandes puissances du monde sont souvent des ensembles de pays qui possèdent une monnaie et une langue commune.
La Chine, dernier pays en émergence, possède une monnaie utilisée dans tout son territoire et une langue dominante alors que les langues locales sont très nombreuses.
L’Europe dispose donc d’une monnaie commune et que cela plaise ou non, une langue commune usuelle qui est l’anglais.
- L’Europe laisse entrer dans nos territoires, particulièrement dans notre pays des populations indésirables.
Les accords de Schengen sont peut-être insuffisants pour refouler les immigrants qui tentent de venir profiter de notre niveau de vie.
Mais ces flux de pauvres misérables qui affrontent les pires dangers pour venir chez nous et quitter leurs pays ne sont pas la conséquence de l’Europe.
C’est bien davantage une conséquence des égoïsmes des pays riches et d’une certaine forme de néo-colonialisme qui maintient des pays en l’état d’une extrême pauvreté exploités et spoliés par des dirigeants voyous.
Parmi ces responsables, les USA, le Royaume Uni et nous, les pays européens. On y trouve aussi la Chine,
l’Inde et l’Australie.
L’Europe n’est pas responsable à elle seule de cette situation.
Dire que la France, hors de l’Europe aurait pu modifier cette situation et dans un élan d’égoïsme aurait fermé ses frontières, ce n’est pas si sûr que cela. Avant que l’Europe existe, nous recevions beaucoup de migrants.
Certains ont fait souche au point que, aujourd’hui, quelque uns de leurs descendants font partie de ceux qui veulent fermer les frontières !
La France sans l’Europe serait assaillie par de nombreux émigrants clandestins qui poseraient les mêmes difficultés que ceux d’aujourd’hui avec l’Europe.
Sauf à imaginer un égoïsme national au point d’être sourd à touts les misères du monde.
- Priorité nationale.
Pour l’emploi.
Sous la condition qu’il y ait des emplois et que tous les Français veuillent bien accepter les plus dégradants et les moins bien payés.
Il faut tout de même regarder autour de nous pour constater que certains emplois comme ceux du bâtiment, de l’entretien et des soins auprès des personnes en difficultés sont assurés par des migrants. Ces derniers ayant été souvent, amenés chez nous par les employeurs eux-mêmes.
Si notre situation socio-économique provoque une fort taux de chômage cela veut dire que tous les étrangers sont voués à ne pouvoir être embauchés légalement.
Soit on « vire » tous les étrangers sans fortune personnelle, soit on accepte une cohorte de pauvres miséreux à mendier pour seulement manger, un peu.
Le Front National confronté à une telle situation ne ferait pas mieux que les actuels gouvernants, sauf à exercer une dictature féroce.
Pour le logement.
Les logements sociaux, gérés par le domaine national sont en nombre insuffisants, donc si on refuse à tous les étrangers de pouvoir en bénéficier, cela revient à les maintenir à l’état de SDF, ou comme dit précédemment, à tous les « virer ».
Là encore, le Front National dit une chose, et ne pourrait rien faire de mieux. Entre une famille française de souche en état financier de pouvoir habiter un logement du secteur privé et une famille de migrants vivant
d’une manière convenable, assurant un travail légal, une éducation des enfants conforme à la Loi et pratiquer un comportement correct, mais aux ressources modestes, il semble évident qu’un logement social doit être affecté à la deuxième famille.
Dans ces conditions, qu’est-ce que la priorité nationale ?
Une idée, sans plus. Dans tous les pays de type « occidental » le problème de l’existence des étrangers se pose de la même manière. Aucun pays ne ferme complètement ses frontières. Des dispositions différentes dans chaque pays. Les plus restrictifs (comme les USA) acceptent finalement de « fermer les yeux » sur la situation illégale de nombreux étrangers sur leur territoire. De temps à autre les autorités mènent une campagne de contrôles. Ils effectuent des expulsions puis ferment à nouveau les yeux jusqu’à la prochaine.
Aucune nation ne fonctionne d’une façon totalement étanche.
Donc la priorité nationale n’est qu’un propos qui fait partie des « promesses électorales » sans suite possible.
Il faut donc bien se rendre compte que ce que propose le Front National ne relève que de promesses irréalisables, sauf à fermer notre pays au monde, à considérer que la France n’existe que repliée sur elle-même.
À terme, quelques années seulement, notre pays se retrouverait dans la situation d’un pays en état de pauvreté.
Ne voulant pas importer elle aurait beaucoup de difficulté à exporter. En refusant tout mouvement de population, en n’acceptant que des Français sur son sol, à l’exception de quelques étrangers suffisamment fortunés pour assurer leur existence, elle se retrouverait assez rapidement en situation de pays infréquentable.
Le tourisme lui même s’amenuiserait.
Un peu comme l’Algérie qui a fermé ses portes à cette dernière activité économique.
Notre monnaie, bien à nous deviendrait une « roupie » sans grande valeur.
Dois-je continuer ?