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Prof de droit privé, Opposant LGV Limoges, Défenseur du POLT et des gares, Administrateur d'associations de protection de l'environnement, Président d'une association de parrainage de proximité d'enfants en difficultés.

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Billet de blog 14 mars 2022

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Témoignage sur la déclaration des effets secondaires du vaccin Covid 19

Témoignage sur le processus de déclaration de ce qui semblait être un effet secondaire du vaccin contre le Covid 19. Ce fut un « parcours du combattant » qui a duré cinq mois.

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Témoignage sur la procédure de déclaration des effets secondaires de la vaccination contre le Covid 19 : 

Mon cousin Jean-Paul est atteint de la maladie de Parkinson depuis plusieurs années. Il vivait avec ce handicap ; ses tremblements étaient stabilisés et contrôlables. Très désireux de se protéger contre l’épidémie de Covid, il se fit vacciner le 24 juin 2021. Dès la piqûre de première dose du vaccin Pfizer, les tremblements décuplèrent et devinrent incontrôlables. S’ajoutèrent d’autres troubles, cognitifs notamment. Il demanda à son épouse de déclarer ce qui semblait être un effet secondaire du produit injecté. Ils font ici le récit de ce processus de déclaration qu’ils ont nommé « parcours du combattant » et qui a duré cinq mois. 

  • Consultation du 25 juin 2021 chez le médecin généraliste avec description des nouveaux symptômes par ordre d’apparition. Le médecin demande une hospitalisation : direction les urgences ; mais on est en début de week-end à une heure tardive : pas de neurologue disponible. Il est donc proposé de passer la nuit à l’hôpital pour espérer en voir un le lendemain matin.  Jean-Paul refuse et fait une crise de tremblements, ce qui permet à l'interne de voir la violence de ceux-ci.
  • Contact par courriel avec la neurologue le 5 juillet : l’épouse de JP lui relate les symptômes. La secrétaire indique que la neurologue ne voit pas l'utilité de modifier la date d’un rendez-vous de contrôle prévu le 12 août. Le conseil est d'attendre que les effets s'estompent. Les cousins insistent vainement. Ils vont alors voir un autre neurologue, ainsi que leur généraliste pour modifier le traitement, ce qui est fait.
  • 5 août : Déclaration en ligne des effets indésirables sur le site sante.gouv.fr (Ce site sert pour toute utilisation de médicaments ou de vaccins quels qu’ils soient ; il ne sert pas uniquement pour ce qui se rapporte au COVID-19). A la suite de la déclaration, le site indique : « Vous recevrez rapidement une réponse du service de pharmaco vigilance de votre région en charge du dossier ».
  • Retour chez la neurologue attitrée le 12 août : Elle a mal pris le fait qu’un confrère soit intervenu et a demandé instamment à ce que les doses de rappel du vaccin soient effectuées. Elle refuse d’établir la demande de certificat de contre-indication à la vaccination .
  • 24 août : rendez-vous chez le généraliste : il ne veut pas qu’il y ait d’autre injection de ce vaccin et appelle son superviseur qui précise : « surtout, pas de deuxième injection !»
  • Le même jour, réponse du service de pharmacovigilance du CHU de Montpellier : il indique que le vaccin Comirnaty (marque de commercialisation du vaccin Pfizer bio’ntech) a été « coté comme impliqué dans l’effet indésirable ». Il n’existe pas d’explication pharmacologique à ce mécanisme d’aggravation ». Ce courrier ajoute que cet effet indésirable est tout à fait exceptionnel, que « cette imputabilité n’est pas synonyme de responsabilité au sens juridique du terme », qu’il y a eu quelques cas notifiés mais que ceux-ci restent exceptionnels : 7 cas au total sur 44867 notifications concernant des aggravations temporaires ». Ce courrier reste muet sur la conduite à tenir pour le patient et son épouse.
  • Passons sur les péripéties de l’état de santé du patient 
  • Le médecin traitant, choqué par la position de la neurologue qui s’obstine à vouloir que son patient continue le protocole de vaccination, dirige alors vers l’ARS.
  • L’ARS renvoie alors, certes avec empathie, gentiment et poliment, vers le médecin conseil de la CPAM pour un rendez-vous. 
  • La cousine est donc allée sur le site de cette dernière pour trouver comment entrer en contact. Voyant un encart COVID-19 elle a composé le numéro proposé, et a atterri … au Ministère de la Santé. 
  • Toujours avec la même empathie, gentillesse et politesse, le Ministère lui demanda de (se ?) retourner vers la CPAM de son département pour un rendez-vous avec le médecin conseil.
  • Ce fut difficile de joindre quelqu’un à la CPAM, : tous les numéros que vous faites n’aboutissent pas… vous tombez sur des répondeurs ; mais au bout de x tentatives une voix répond … que vous ne pourrez pas avoir de rendez-vous avec le médecin conseil : "c’est au médecin qui suit la pathologie de votre mari à faire la déclaration en ligne".
  • Donc retour à la case départ, puis nouveau refus de la neurologue attitrée de demander le Certificat médical de contre-indication à la vaccination COVID-19.
  • Le 10 octobre 2021, la cousine a alors écrit à Monsieur Olivier Véran, Ministre de la Santé, afin de lui faire un résumé de ce qui n’allait pas.
  • Elle a reçu le 9 novembre 2021 une réponse de son cabinet, qui a transmis son courriel au directeur général de la santé et au directeur général de la sécurité sociale. Ceux-ci ont très vite donné suite.
  • Le 17 novembre 2021 : Obtention du certificat de contre-indication à la vaccination Covid. Ce document, signé de « la correspondante de l’assurance maladie », est délivré avec le statut d’exemption mentionnant « permanent ». Fin du parcours du combattant.

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