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Prof de droit privé, Opposant LGV Limoges, Défenseur du POLT et des gares, Administrateur d'associations de protection de l'environnement, Président d'une association de parrainage de proximité d'enfants en difficultés.

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Billet de blog 25 avril 2017

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Le bonheur du judo

Publié par l'Ecole tulliste de judo en 2008, ce texte est un hommage à un grand professeur d'arts martiaux, Roger Lager. Il est aussi un témoignage représentatif d'une époque dans laquelle simplicité, respect de l'autre et dépassement de soi-même produisaient du bonheur. Il est suivi d'un bref cours de droit sur la légitime défense.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

            En septembre 1967, je pénétrais pour la première fois dans le petit univers de l’Ecole Tulliste de Judo. Ce fut un étonnement, un peu comme la première fois que l’on voit un aquarium présentant des espèces exotiques : je venais de pénétrer dans un autre monde. Des jeunes gens d’apparence passive s’activaient soudain dans une sorte de danse composée de grandes envolées et de chutes dont ils se relevaient encore plus toniques. Ils entouraient un gros bonhomme placide, dans un rectangle de lumière. Ce gros bonhomme semblait muet ; mais voici que soudain il poussait un cri tonitruant, sans signification pour moi, mais modifiant aussitôt le comportement des jeunes. J’eus aussitôt deux envies : apprendre la « danse des chutes » et percer les mystères du massif professeur.

Sur le premier point, j’eus assez vite satisfaction : au bout d’un an j’étais ceinture bleue en raison de quelques résultats dans les compétitions locales. La seconde entreprise s’avéra beaucoup plus téméraire. On ne faisait pas facilement le tour de Roger Lager, ni au sens propre, ni au sens figuré ! Sa manière d’être, évoquée ici par quelques anecdotes, le rendait attachant, étonnant, parfois irritant, mais toujours intéressant. Je me souviens de quelques épisodes croustillants.

L’année où je commençais le judo, deux mauvais garçons voulurent suivre les enseignements à l’ETJ. J’ignore comment le professeur eut conscience qu’ils étaient bagarreurs et peu honnêtes, mais je le vis donner un cours particulier aux deux nouvelles recrues. Il les prit à part, et choisit de leur enseigner tai-sabaki. Les deux rebelles, qui se faisaient sages pour la circonstance, comprirent vite, comme tout le monde, le principe de cette esquive ; mais dans le désordre des attaques du partenaire inexpérimenté, on se lasse rapidement de cet apprentissage subtil. Le professeur persistant leur redemandait sans cesse de faire tai-sabaki. Ils lui dirent qu’ils voulaient apprendre autre chose : la réponse autoritaire et gutturale ne varia pas : « tai-sabaki » ! « Mais, on peut bien faire autre chose que tai-sabaki ? » Réponse : « Tai-sabaki ! » Au bout de deux séances de cette nature, ces importuns avaient abandonné le judo. Le professeur ne leur avait enseigné aucune « prise » et avait testé leur volonté de persister dans la voie : les indésirables n’avaient pas résisté à cette épreuve. Plutôt que de refuser leur inscription pour un motif malaisé à justifier, l’idée avait été de provoquer leur désistement ; mais il fallait un caractère bien trempé pour donner volontairement un cours dissuasif de bout en bout. Pour sélectionner des élèves humanistes, les seuls qui méritent de progresser dans les arts martiaux, il faut un professeur qui sache où il va, tant sur le tatami qu’en dehors du tatami. Peu importe que l’on ait moins d’élèves : en toutes choses, la qualité importe plus que la quantité. A défaut de l’avoir compris, nos sociétés se mettent en péril.

Roger Lager n’était pas un professionnel du judo. Alors même qu’il était diplômé d’Etat, il travaillait à « la Manu », la célèbre manufacture tulliste, dans un milieu ouvrier sympa où les m’as-tu-vu étaient toutefois nombreux. A l’époque, le judo était assez peu connu du public ; la qualité de judoka, et plus encore celle de prof de judo, intriguait certains collègues de travail. Ils tentaient d’en savoir davantage sur ce sport mystérieux, et plusieurs auraient aimé tester son efficacité en combat singulier. Les plus téméraires voulaient en découdre, sans comprendre que le judoka s’interdit d’utiliser ses connaissances en dehors du tatami, sauf cas de légitime défense. Impossible de donner cette explication : elle n’aurait attiré que des moqueries. Il fallait donc mettre les rieurs du bon côté. Un jour qu’un grand diable de collègue se faisait insistant, et qu’un attroupement s’était formé, Roger Lager sembla céder à la sollicitation du combat. Il dit en tendant la main au fier à bras : « bon d’accord : prends mon doigt ». « Allons, prends-le ! » L’autre s’exécuta et dit embarrassé : « Qu’est-ce que j’en fais ? » Réponse : « Tu te le mets dans le c … ! » Quand mon professeur me raconta l’anecdote, je réalisai que nous pouvions tous éviter les occasions de se battre sans pour autant perdre la face : cet homme là était un sage, doublé d’un sacré pédagogue !

Quand il m’avait raconté cette histoire, nous étions en voiture dans la 403 Peugeot du maître, partant à la pêche aux écrevisses avec son fils Francis, le célèbre Néné qui pouvait avoir douze ans. Lui aussi profitait pleinement des leçons de son père et riait de bon cœur en écoutant ses histoires qui le préparaient au monde des adultes. Or, ce jour là, l’anecdote était particulièrement bien venue pour nous détendre. Nous en avions besoin ! En cette matinée d’ouverture de la pêche aux écrevisses, nous étions persuadés, Francis et moi, qu’il fallait gagner dès l’aurore le bord du ruisseau choisi. J’étais donc arrivé à l’aube au domicile de la famille Lager d’où nous devions partir tous les trois. Le maître n’avait pas fini de déjeuner ; il prit tout son temps pour tartiner, déguster, avaler à petites gorgées, puis il descendit acheter les journaux, puis il les lut, puis il bricola, puis, puis … le temps passait et nous n’étions toujours pas en route pour la pêche ! Nous commencions à nous dire, Francis et moi, que nous aurions mieux fait de partir seuls, avec ma vieille Trois Chevaux Citroën, plutôt que d’attendre le bon vouloir du décideur. Enfin, sur le coup de dix heures, le maître pêcheur nous invita à embarquer dans la 403, le chapeau de paille vissé sur la tête, l’air d’autant plus jovial que nos mines étaient renfrognées. Il fallut presque une heure pour arriver au bord du Bradascou, le fameux ruisseau aux écrevisses[1]. L’herbe y était foulée par les pêcheurs qui s’étaient succédé toute la matinée. Je me résignais : à coup sûr nous ne prendrions rien. Et pourtant, en réalité, je n’ai jamais pris autant d’écrevisses de ma vie : plus de trois cents crustacés sortis de l’eau, pour en conserver 90 qui faisaient la mesure légale ; des écrevisses de chez nous, pas de ces américaines qui commençaient déjà à envahir nos cours d’eau. Francis et son père en avaient pris encore plus. Quand je fis amende honorable en disant merci à mon guide, il me répondit placidement qu’il avait l’habitude de passer après tous les autres lors de la pêche aux écrevisses. Ce fut pour moi une variante personnalisée de la morale du « lièvre et de la tortue », et bien plus : l’apprentissage d’une manière d’être qui, sans complexe, conduit à une culture de la différence. En se comportant d’une manière peu prévisible par les autres, je peux, si je suis bien dans ma tête, réussir mieux que d’autres.

C’est ce type de leçon que je m’appliquais, grâce au maître, à transférer sur le tatami : j’y cultivais des mouvements spéciaux, bien à moi, qui me conduisirent à la ceinture noire. L’un de ces mouvements s’appelait d’ailleurs la « pince de crevette », sutémi arrière (Kami basani), qui était alors autorisé en combat et me rapporta pas mal de victoires.

La manière d’être de Roger Lager, tant à l’ETJ que dans nos connexions d’amitié, avait contribué à me décomplexer, ce dont j’avais eu fortement besoin. Aujourd’hui, je réalise que nous étions dans une relation assez proche de celle qui unissait naguère, en Asie, les maîtres d’arts martiaux à leurs élèves. Cette relation dépassait le cadre du judo : elle impulsait sa marque dans la vie de tous les jours. Moi qui étais plutôt impulsif, j’y ai appris que, bien gérée, l’inertie est paradoxalement un outil de communication utilisable parmi d’autres, comme les jeux de regards, la modulation de la voix, la position du corps, etc.

 Depuis, j’ai fait profession d’enseigner le droit devant des foules d’étudiants dans diverses universités ; j’ai eu parfois 600 personnes devant moi, dans le même amphithéâtre, avec la nécessité de capter et de conserver l’attention de ce public jeune et parfois difficile, qui veut en découdre certains jours. Contrairement à certains collègues, je n’ai pas peur de me confronter à ces afflux estudiantins. Si le bruit de fond augmente, je baisse la voix, au lieu de l’amplifier, et l’auditoire redevient attentif ; s’il me paraît endormi, je force ma voix en quelques brefs instants, et il se réveille. En judo, si l’adversaire te tire, pousse-le ; s’il te pousse, tire-le. C’est un peu ce que je fais en amphi, en ajoutant bien sûr du contenu à mon propos de façon à captiver l’auditoire[2].

Nous sommes tous marqués par nos maîtres. Personnellement, je me suis imprégné des enseignements de quelques bons instituteurs, profs de lycée et profs d’université ; mais le professeur dont j’ai capté le plus volontiers et avec le plus de profit quotidien les leçons, était un modeste, placide et potelé tulliste, pivot de l’Ecole Tulliste de Judo.

A l’ETJ, autour du professeur, évoluaient des compétiteurs dont l’exemple était précieux pour les judokas peu expérimentés, dont j’étais en cette fin des années 60. Celui qui m’a le plus marqué s’appelait Bernard Lavaud, plusieurs fois champion du Limousin en catégorie léger. Ce petit compétiteur aux attaques fulgurantes et à l’œil taquin me réjouissait chaque fois qu’il était à l’œuvre : il faisait voler les gros, les grands, les plus jeunes et les plus âgés. Pour l’amateur de BD que j’étais, il était une sorte de synthèse entre Tintin et Benoît Brisefer : Tintin pour la gentillesse, l’honnêteté et la disponibilité, Benoît Brisefer par ses explosions physiques lui permettant de soulever deux fois plus lourd que lui avec projection spectaculaire. Tout cela sous l’œil amusé du petit Francis Lager, jamais blasé, qui enregistrait, mine de rien, tout ce qu’il y avait de positif dans le comportement des grands. L’exemple de Bernard Lavaud et d’autres était bénéfique et la solidarité était au rendez-vous.

 Une fois, me rendant à Objat pour une compétition (Les « médailles de l’équipe » en 1970), je tombe en panne avec ma Trois Chevaux, un cardan cassé. Je téléphone depuis une cabine aux organisateurs de la compétition pour signaler mon problème et on me passe mon professeur. Celui-ci parvient à faire différer le début des épreuves pour ma catégorie de poids, vient me chercher sur la route, accompagné de Néné, me propulse dans mon Kimono dès l’arrivée à Objat, et réussit à me faire participer à la compétition. En remerciement j’ai, ce jour là, gagné mes cinq combats. Et je suis devenu un compétiteur acharné, bientôt ceinture noire 1er dan (en 1972).

Cette ambiance, à la fois efficace et bon enfant, reste un grand souvenir et me rend parfois nostalgique : je ne l’ai jamais retrouvée ailleurs avec le degré d’affection que nous nous portions mutuellement. J’ai tenté de la recréer en 1974/75 dans un club « à moi », alors que j’étais étudiant et « pion » « expatrié à Limoges » ; c’était dans un lycée de la capitale régionale ; j’y avais fondé un club de judo que je faisais fonctionner sous la tutelle du Professeur Lager : très agréablement, il validait les passages de grades que je faisais passer à mes élèves. Autre temps ! Grâce à lui, j’avais exporté un peu de l’ETJ à Limoges, mais pour une durée éphémère liée à la condition d’étudiant.

A la même époque, une compétition nous conduisit à Mende, en Lozère, le Professeur, Néné et moi. Francis, qui avait quatorze ou quinze ans, était déjà champion d’académie en catégorie scolaire et j’étais champion d’académie universitaire. Une mauvaise chute, face au champion de France en titre, me conduisit à l’hôpital de Mende : Le Professeur et Francis attendirent que j’en sorte, ce qui les obligea à dormir à Mende : il n’était pas question de repartir sans moi. Ce geste m’est allé droit au cœur.

Je pourrais parler longtemps de l’ETJ et toujours avec plaisir : je n’ai retenu que des enseignements positifs. Pour qui savait observer, les leçons de judo devenaient des leçons de vie en société : le dépassement de soi dans le geste sportif favorise l’harmonie dans la vie quotidienne. Outre le mental, il y a aussi dans le judo la culture du corps. La « danse des chutes », qui m’avait intrigué au premier jour, me sauva la vie, plus tard, lorsque je dégringolai accidentellement, lors de mon service militaire, d’une hauteur de trois mètres à plat dos. Je parvins en un éclair à positionner mon corps et à faire une chute costale efficace, d’où je me relevai sans blessure. Merci Monsieur Lager !

Marcel Bayle

La légitime défense

 Un bon professeur d’arts martiaux se doit d’insister pour que ses élèves n’utilisent pas le judo dans la rue.

A Tulle, au gala annuel de judo, nous montions un spectacle intitulé « bagarre de rue », pour présenter les vertus défensives de notre art. Le scénario, réglé par le professeur, présentait une personne apparemment vulnérable mais en réalité judokate, en situation d’agression subie, mettant ses assaillants hors d’état de nuire. Le public était friand de ce spectacle, ce qui garantissait le succès du gala.

C’est ce qui a inspiré un sketch pour illustrer un cours de droit consacré à la légitime défense. Le scénario présente un professeur en train de faire cours, soudainement attaqué par trois individus qui étaient chargés de faire des travaux près de la salle de classe. Evitant de justesse un coup de marteau, le prof se défend : il met hors de combat et blesse les trois agresseurs. La question est alors de savoir s’il était en état de légitime défense. Le cours réel, ainsi illustré par un film vidéo pour les étudiants en droit, porte sur le thème de la qualification juridique des faits. En voici quelques extraits :

            « Comment déterminer la règle de droit applicable alors que l’on n’est qu’en présence de faits ? Pour cela, il faut effectuer un passage du fait au droit : il s’agit de glisser les faits dans une enveloppe juridique ; les faits doivent être situés dans l’univers du droit : c’est ce que l’on nomme la qualification juridique des faits.

            Cette opération est particulièrement délicate car, en réalité, plusieurs qualifications vont s’appliquer aux mêmes faits. Ainsi, dans le sketch présenté, on assiste à une agression sur la personne du professeur. Chacun est capable de donner cette qualification : « agression » ; seulement, la personne attaquée sort indemne de cette aventure. Au contraire, ce sont les agresseurs qui sont blessés et qui subissent donc un dommage. En somme, l’enseignant agressé est devenu agresseur. Peut-il être sanctionné pénalement ? Chacun ressent que ce serait injuste, mais comment échapper au texte qui, par exemple, indique que les violences ayant entraîné une incapacité totale de travail pendant plus de huit jours constituent un délit punissable de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende[3] ?  En réfléchissant, vous trouvez par vous même que, dans cet exemple , l’enseignant était en état de  légitime défense .  Cette qualification juridique  est fort connue dans sa dénomination. Pour la plupart, les citoyens savent que son intérêt pratique est de faire échapper à toute condamnation pénale la personne qui n’a fait que se défendre[4]. Pourtant, la légitime défense ne se présume pas : les juges ne peuvent présupposer qu’une personne accusée de violences ayant entraîné des blessures bénéficiait de cette cause d’irresponsabilité pénale. Si mes assaillants ont le front de porter plainte contre moi, c’est à moi de prouver que j’étais bien en état de légitime défense. Il convient alors de connaître avec précision les conditions de cette neutralisation de la règle qui permettrait ordinairement de me faire condamner.

- C’est ainsi que, pour constituer un  fait justificatif , la défense doit d’abord être actuelle .  Cela veut dire que ma riposte doit avoir été immédiate.

Celui qui subirait l’agression et se vengerait plus tard commettrait lui même une infraction punissable : nul ne peut  en effet se faire justice à soi-même  en France. La vengeance ne peut se traduire que par une action en justice contre le coupable pour le faire condamner par un juge.

- La défense doit ensuite être légitime . En clair, il faut que je me sois opposé à une injustice : mes agresseurs n’avaient pas à m’attaquer comme ils l’ont fait, ne me laissant pas même la possibilité de fuir, et mettant mon intégrité physique en danger. Donc ma réaction a été légitime.

- La défense doit bien sûr être de nature à empêcher les dommages que j’allais subir si je restais passif. On dit qu’elle doit être  idoine . Tel est le cas dans l’exemple pris : il me fallait mettre mes assaillants hors de combat puisque leur intention était manifestement belliqueuse.

- Pour autant, la défense doit être proportionnée  à l’attaque. Il ne semble pas que mes agresseurs aient voulu me tuer; sans doute voulaient-ils me meurtrir et si j’ai pu inverser les rôles en les meurtrissant, j’ai employé des moyens de défense proportionnés. Les arroseurs ont été arrosés.

- En principe, la légitime défense est un fait  volontaire .  J’ai voulu blesser ceux qui m’attaquaient, j’ai donc commis un fait pénalement punissable d’ordinaire. Si je dois être jugé, mes juges n’auront pas à entrer dans des considérations tirées d’une éventuelle imprudence de ma part. J’ai intentionnellement commis une infraction ; mais, parce que je me trouvais dans un cas de légitime défense, je ne serai pas condamné pénalement. Mon casier judiciaire restera vierge.

            En tout cas, ces conditions montrent que le droit est un ensemble de règles à  connaître  : en cela c’est une science ; mais quand le juge devra apprécier si la défense a été proportionnée à l’attaque, il se servira de sa  pratique , de sa logique propre ; il mettra en œuvre son savoir-faire. De ce point de vue, le droit est un art. A l’époque du droit romain, les juristes disaient que le droit est l’art du bien et du juste. C’est toujours vrai. »

Marcel Bayle - 2008[5]


[1] A l’époque !

[2] On peut lire à ce sujet un ouvrage collectif intitulé « Apprendre à douter, questions de droit, questions sur le droit », PULIM 2004, p.53 et s.

[3]Article 222-11 du code pénal.

[4] Article 122-5 du code pénal.

[5] Marcel Bayle est Docteur d’Etat en droit ; il a été assistant de faculté à La Rochelle et Poitiers, puis maître de conférences de droit privé à l’université de Limoges, puis professeur des universités à Clermont-Ferrand ; agrégé de droit privé, il est aujourd’hui professeur à la Faculté de droit de Limoges et directeur du CREOP (Centre de recherches sur l’entreprise, les organisations et le patrimoine).

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