Existe-t-il, se mesure-t-il cet instant ? N’est-il qu’interruption ? A-t-il le prolongement virtuel de ce qui devait suivre : la fin normale du voyage, ordinaire, banal, des retrouvailles humaines, amoureuses.
Quelle pourrait être le durée de conscience de l’instant de se sentir exploser, imploser, aspirer, pas même disparaître. Toute une vie a-t-elle le temps de se revivre et n’est-ce pas là incomplétude, frustration, une part maudite, éternelle prisonnière sans évasion possible,sans destinée, sans échappée, juste à entrer dans l’imaginaire collectif, dans la même attente inattendue de ce même instant..
Marcel Hanoun - cinéaste