Edvige ne procède pas d’une génération spontanée offerte à nos étonnements.
Nous ne pouvons jouer la surprise d’être bousculés dans nos confortables assoupissements.
Edvige n’est pas un tsunami inattendu. Le regard brûlant d’Edvige n’est pas l’œil d’un cyclone imprévu, c’est un O.G.M. (organigramme génétiquement modifié), prévu, programmé.
Edvige ne serait que le prélude d’une lugubre, ténébreuse petite musique de nuit, la suite crépusculaire de notre déculturation, de la lente et concertée déstructuration de toutes créations culturelles et artistiques élaborées, réfléchies, de toutes volontés de haute, didactique vulgarisation, au profit d’une culture essentiellement marchande avec son cortège d’artifices, de faux-semblant, de vulgaire, de pseudo modernité, de violence…
Edvige a pris lentement naissance dans les lointains tropiques de nos incertitudes, de nos hésitations, de nos indécisions, de nos lasses démissions, de nos obscurantismes et de nos abandons.
Edvige est notre sudation fiévreuse, familière, juste un symptôme récurrent.
Marcel Hanoun – Resson le 09/09/08