CE TEXTE EST LE PRODUIT DES DISCUSSIONS QUE J’AI PU AVOIR CETTE ANNEE DANS LE COMITE RENNES SUD DU NPA , IL EST A PLUSIEURS ENDROITS TRES RACOURCI POUR FAIRE COURT, IL NECESSITE BIEN DES DEBATS, EVIDEMMENT !!!. Yves J COMITE NPA rennes sud
Alors comme ca… le NPA …
« Le projet du NPA ne serait pas réalisable… Ca ne pouvait pas marcher… Ce serait un gros gâchis » … Le NPA…trop sectaire !!! Pas assez unitaire … trop préoccupé par les élections pour certains, pas assez pour d’autres (vous ne voulez pas aller au pouvoir, pas mettre les mains dans le cambouis) » trop dans la continuité de la LCR, pour certains ? pas assez pour d’autres. Trop anti, et pas assez pour (ne revenons pas sur notre candidate du Vaucluse …). Voilà quelques unes des remarques que nous entendons. Elles sont certes contradictoires.
Bref après l’euphorie (assez irrationnelle) qui a présidé la création du NPA, puis les rafales d’attaques à son encontre, suit une période difficile, voir de doutes sur notre projet. Il a perdu de sa lisibilité, c’est clair ; comme l’ont montré le résultat des élections régionales. Mais aussi dans les luttes ou à travers Olivier, il pouvait apparaitre comme un super syndicat….
Première question : un parti anti capitaliste large La nécessité d’une organisation anticapitaliste regroupant des réformistes radicaux( comme il y en a dans le PG, mais aussi chez les Verts ) , les anti libéraux ( comme beaucoup par exemple d’ adhérents ATTAC ou de syndicalistes radicaux…),des révoltéEs ( surtout des jeunes.), des révolutionnaires-ex LCR, LO, des communistes libertaires ….-est elle possible, est elle viable ? Le Npa doit il continuer à porter ce projet ? Ou doit il ne regrouper que les révolutionnaires, ou à l’inverse développer un projet très défensif (style revendications « acceptables » par la gauche pour faire l’unité). Du type de réponses à cette question, conditionne le type d’organisation que nous voulons construire. Si nous voulions refaire une nouvelle LCR, même améliorée, il n’ya avait pas besoin de la dissoudre. Personne ne demande d’ailleurs un retour à la ligue. L’idée du parti creuset reste terriblement d’actualité, en cette période de perte des repaires. Oui l’idée demande à être concrétisée, le Npa tel qu’il est, n’en est qu’une ébauche.
Deuxième problème : l’urgence et l’avenir Nous sommes dans une contradiction difficile à surmonter dans notre pratique quotidienne : D’une part élaborer un projet à long terme (programme éco-socialiste) pour abattre le système K. Et d’autre part agir dans l’urgence (programme d’action) pour combattre et faire tomber Sarko. Mais en même temps le tous ensemble pour gagner sur les revendications a du mal à s’organiser, du fait des divisions, des résignations, et des compromissions dans et au sommet des organisations majoritaires dites ouvrières.
· Derrière ceci se niche la question des revendications. Sous couvert de radicalité, elles ont (beaucoup) tendances à être incantatoires, style grève générale, avec un effet contre productif. Et donc à quoi ca sert de défendre un truc que tout le monde sent bien, impossible à atteindre. C’est donc démobilisateur.
· Et l’autre question, celle de l’unité. Qu’on le veuille ou non, aux yeux de « larges masses »-certes avec plein de confusions- la question du profil unitaire pour se défendre, est aujourd’hui plus importante que son contenu. Unité dans les luttes mais aussi unité de la gauche radicale. Ce n’est pas étonnant dans cette période d’attaques violentes du capital, tant sur le social que pour l’écologie. Les illusions ne pourront être dépassées que par la discussion dans des cadres unitaires de réflexion et d’actions
Troisième question : le programme est inséparable de la question du pouvoir. Autrement dit, la question électorale doit se construire à partir de l’élaboration et de la défense d’un programme. Il ne pourra être populaire que s’il est élaboré avec celles et ceux qui veulent changer le monde. Il doit tendre à donner des réponses sur toutes les questions que se pose la population laborieuse, et pas seulement les questions du travail (être incontournable dans la vie politique). Dire que l’on ne révolutionnera pas la société dans le cadre des institutions actuelles, c’est sans conteste. Et que les propriétaires des moyens de production feront tout pour nous empêcher de réaliser ce programme. Assurément !…d’où les mobilisations et luttes nécessaires …
1. Mais si comme aujourd’hui, nous persistons à refuser de crier haut et fort que nous prétendons à gouverner avec qui voudra, dans une alliance à rechercher, sur un programme permettant d’apporter des réponses aux revendications immédiates des jeunes, salariéEs …
2. Si nous ne disons pas clairement qu’une nouvelle constitution doit organiser la vie démocratique de notre société : proportionnelle intégrale aux élections, suppressions du sénat etc. etc.
3. Si nous ne disons que nous voulons favoriser l’autogestion incluant la démocratie participative : avec appel à constituer des collectifs de salariés dans les entreprises, les zones industrielles et artisanales, les quartiers …/…
4. Si nous ne disons pas que c ‘est par cette méthode que nous construirons des outils de contre pouvoir (ou double pouvoir) face à l’Etat, au MEDEF aux banques, aux églises. /…
Nous resterons dans la marginalité, dans le champ de groupuscules. Il ne reste que quelques zombies à croire encore au grand soir,) ou à un remake des révolutions russes (1917°) ou allemandes(1923) ; Et même, affirmer que nous voulons un « mai 68 qui réussisse », ne nous exonère pas de la question du gouvernement et des institutions, qu’il nous faudra pervertir en gagnant une majorité de la population à nos idées (gagner l’hégémonie.).
Mais il faut donner des clefs
Nous n’écrirons pas le programme à la place de la population laborieuse et des jeunes(ou du moins de sa partie la plus consciente). Mais nous devons en donner le contour et en inspirer le contenu, à partir des convictions que nous avons acquises, à travers les bilans de toutes les expériences politiques et sociales du siècle dernier. Nous pouvons en résumé, lui donner les qualifications suivantes (en voici les têtes de chapitres)
· Communiste, la défense des biens communs et donc la socialisation de moyens de production, avec l’internationalisme comme impérieuse nécessité, face aux appétits des puissances et des fauteurs de guerres …
· Libertaire : L’Homme en tant qu’individu est au centre de la politique et du système que nous voulons construire. L’homme et la femme pourront s’associer librement … En s’opposant clairement à tous les formes de socialisme qui ont réellement existé …
· Ecologique mais radicale, pour une décroissance des productions qui mènent la terre à des catastrophes ...
· Féministes, cela va de soi, rien n’est acquis sur cette question de l’oppression masculine. La construction de relations H/F100% égalitaire.
· Socialiste donc anticapitaliste et démocratique, antifasciste et antiraciste…
Concrètement que pouvons nous proposer aujourd’hui tout de suite ?
Le NPA ou encore mieux le Parti anticapitaliste éco-socialiste (pourquoi pas ?) se doit d’abord d’envoyer des signes forts pour dire que des erreurs comme celles des européennes (ce n’aurait pas été difficile de partager les têtes de listes) ne se reproduiront plus. Cette absence de profil unitaire nous nuit beaucoup pour la construction du parti.
Rejoindre le Front de gauche tel qu’il est aujourd’hui serait cautionner une stratégie qui n’et pas la nôtre (être le flanc gauche, ou la caution gauche d’un remake de l’union de la gauche) en participant à des exécutifs. Par contre ne pas rechercher avec lui, l’unité systématique dans les luttes et à l’élection présidentielles ne serait pas compréhensible pour celles et ceux qui . Encore une fois, il ya des illusions : le PG a beau avoir des militants radicaux, sa direction n’est pas révolutionnaire, ses pratiques sont antidémocratiques, ne parlons pas de son 1er responsable…Le PC en morceau a été encore mis en selle notamment par la Gu
En même temps et d’abord, la question de l’élaboration d’un programme doit être au centre de notre préoccupation pour être attractive pour l’ensemble des forces politiques et sociales. En premier les militantEs anti capitaliste, antilibéraux …de notre pays et de l’Europe). « L’opinion de notre parti doit être incontournable dans la vie politique » c’est une exigence forte qui doit se traduire par de centaines d’initiatives… Ce socle solide, d’autant plus solide qu’il aura attiré des milliers de « gens», permettra de nouer les meilleures alliances électorales. Les clivages réformistes /révolutionnaire, anti capitaliste/anti libéraux ne sont pas à ce moment un découpage pertinent, pour construire notre organisation Ce qui importe le plus, c’est la volonté inébranlable de lutter jusqu’au bout non, seulement contre le gt sarko/ Fillon, mais contre tous ses alliés objectifs, la direction sociale libérale du Ps en premier lieu .Cette dynamique qui doit bien sûr irriguer toute notre intervention et donc se concrétiser, certes dans un contexte difficile