Hier, je lis les informations : Trump et Vance se comportent comme de vulgaires voyous face à Zelenski. “L’altercation confirme le rapprochement entre les États-Unis et la Russie”1. C’est la nouvelle de trop. J’ai peur face à la marche du monde. Les États-Unis sont en voie de dictature, Poutine et Xi Jinping sont au pouvoir de puissances impérialistes.
L’Union Européenne a le plus grand mal à s’unir autour d’objectifs et moyens communs pour peser dans les négociations. Les poussées de l’extrême droite dans l’ensemble des pays qui la composent sont effrayants.
Sans oublier, toujours : les guerres, l’austérité budgétaire, le recul du droit des femmes dans le monde, l’écologie dont on n’entend presque pas parler alors qu’elle devrait être préoccupation principale, ...
Je me sens happée par un trou noir sans fond.
J’ai peur que le démocratie ne disparaisse de cette planète. Je ne vois plus ce qui peut empêcher cette glissade infernale vers le toujours pire. Comme allons-nous nous sortir de là ?
La liste des « si » de l’angoisse s’allonge : et si la 3ème guerre mondiale explose, qui nous sauvera ? Et si nous n’étions plus approvisionnés en blé ? Et si la France était bombardée ? Et si… J’ai peur d’être blessée au cour d’une guerre infernale et de ne plus pouvoir m’occuper de mon fils. Peur de connaître un jour la vraie faim ou le froid ou pire : peur de voir mon fils en souffrir.
Peur que toute marge d’action libre soit réduite à néant. Peur de choisir le mauvais camp par peur pour ma vie ou celle de mes proches. Peur de souffrir. Peur d’avoir peur de souffrir.
Peur de perdre à nouveau le mince fil du sens de l’existence que j’ai si difficilement réussi à extirper de la noirceur qui s’était insinuée en moi, inoculée par de mauvaises rencontres puis essaimée en de monstrueuses métastases, accrochant peu à peu mon âme au point de me laisser comme morte, ou en tout cas voulant l'être malgré moi.
Ces êtres de pouvoir qui ont réussi à être élus par de si nombreuses personnes, malgré la haine de la différence et la soif de domination malsaine et égoïste qu’ils dégagent, me font penser à ces personnes qui vous laissent sans repère et comme folle/fou, sous emprise, car vous faisant subir jugements et système de punition/récompense proprement incohérents et imprévisibles.
Non. Non. NON ! Je sais ce qu’est l’emprise. Je sais la reconnaître et je sais l’empêcher d’envahir tout mon être. Je ne la laisserai plus faire, que ce soit d’un partenaire amoureux, d’un.e collègue de travail, d’une ami.e… d’une religion, d’un gourou ou d’un gouvernement à la solde des intérêts des viles personnages qui le compose. Je saurai trouver un chemin. Je me rappelle et me rappellerai que le noir n’est jamais total. Il y a toujours au moins un petit, même minuscule, rayon de lumière. C’est là-dessus que je vais me concentrer. C’est celui-là que je vais me concentrer à faire grandir et à autoriser à m’inonder de sa chaleur bienfaisante. Ce rayon, il contient et contiendra toujours au moins un tout petit peu de gens qui pensent comme moi, un tout petit peu au moins de la solidarité dont savent faire preuve certains de mes frères et sœurs humains, au moins un tout petit peu de la vie grouillante des êtres vivants de notre Planète, dont le désir de vie est irrépressible, à contempler et auprès de laquelle se régénérer l’âme.
Il y aura toujours, forcément, un « petit pas de plus que je peux faire aujourd’hui » pour garder le sentiment de ma puissance individuelle et faire vivre ces valeurs que je partage avec tant d’entre vous :
LIBERTE
EGALITE
FRATERNITE
SORORITE
AMITIE
SOLIDARITE
BIODIVERSITE (les hommes, les femmes, les et-hommes-et-femmes, les ni-hommes-ni-femmes de toutes les cultures y ayant leur place en plus de tous les êtres vivants qui ne sont pas des homo sapiens)
...
Rappelons-nous : nous ne sommes pas seuls, libres individus !
1Application Médiapart, consultée le 01/03/2025