
L'article du commentateur du Guardian (ici), Jonathan Jones, veut nous faire croire qu'il n'y a pas à être choqué par la vision d'une telle image, l'étreinte si chaleureuse et souriante de George W Bush, ancien président de la ligne dure des Républicains, et Hillary Clinton, la favorite actuelle des Démocrates, qui se sont rencontrés (retrouvés ?) aux funérailles de Nancy Reagan, l'ex première dame US.
Au contraire, il faudrait y voir une marque encourageante de civilisation, quand deux adversaires ou ex adversaires politiques mettent les divergences de coté pour laisser s'exprimer leur vraie humanité. Et cela contrasterait avec la haine et l'incitation à la haine du Donald Trump, qui ne manquera pas d'utiliser l'image à des fins partisanes en dénonçant la collusion des élites, ce discours populiste habituel.
On objectera peut-être que Trump n'est pas tellement en mesure d'attaquer George W Bush puisque ce dernier est à classer, comme lui-même, dans le clan des "faucons". Pourtant la critique de l'intervention américaine lancée en 2003 en Irak est un angle d'attaque que le promoteur immobilier et animateur de téléréalité américain (Trump), qui est celui qui ose toujours tout, a déjà utilisé. C'était dans ce débat contre Jeb Bush:
Donald Trump attacks George W. Bush on 9/11, Iraq ("Obviously the war in Iraq is a big fat mistake")
Eh bien désolé d'être populiste mais, à trouver anodine ou même "positive" cette photo, je ne m'y fais pas !
C'est comme : "oh mon vieil ami qui causa la mort de tant d'innocentes victimes dans des guerres douteuses et qui rétablit la torture, viens, embrassons-nous et étreignons-nous".
Ou alors, ces gens, qui n'étaient que des irakiens après tout, n'en valent peut-être tout simplement pas le souvenir ?