Mais puisqu'on vous dit que c'est beau :
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Jeune et Jolie » : Ozon ozonissime
16 mai 2013 | Par Emmanuel Burdeau
Jeune & Jolie de François Ozon sort ce mercredi en salles… Où le cinéaste est fidèle à ses précédents films, comme une méthode, un mantra, qu'il s'agirait de respecter.
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Donc si j'ai bien compris, on fait de l'esthétisme pur sur un sujet de société. Enfin, on n'est pas vraiment sûr que la prostitution des jeunes jouvencelles de 17 ans des beaux quartiers soit un sujet de société, mais à force, on va bien y réussir. Car c'est bien le problème du nihilisme actuel : on n'est pas des curés et on ne fait pas de jugement moral. D'ailleurs on n'a même pas vraiment d'intention (ou alors « l'ombre d'une intention »), ou alors on ne sait pas, on laisse ça au spectateur.
Bref, on est dans l'air du temps, celui de la pornographie internet mais bien sûr ici, c'est du cinéma d'auteur, attention ! C'est donc de l'esthétisme, voire de la pudeur :
« Du début à la fin, la très belle Isabelle, interprétée par la non moins belle Marine Vacth, promène sur toutes choses, et d'abord sur ses propres expériences, un même regard d'énigme et d'indifférence parfois hautaine. »
Mais l'esthétisme (aidé de trois chansons de Françoise Hardy), et la banalisation, c'est incitatif, non ? C'est pas dangereux d'en rajouter des couches à une époque ou les enfants en majorité ont déjà vu très jeunes des scènes pornos sur le Web ? Ah le film est interdit aux moins de 12 ans ? Ouf, nous sommes sauvés...