Schizophrénie Insurrectionnelle,
par Nicolas-Karim B. 45 ans, Cahors.
Le mouvement de grogne annoncé pour le 10 septembre me fait rigoler.
Et pourtant ça s'annonce chaud et ça va pas faire marrer tout l'monde.
BREF, je vous explique si vous ne savez pas déjà.
Bien sûr, ce futur grand jour est récupéré de tous bords. MAIS et surtout par la droite popularde avec un personnage symbolique qui s'appelle "Nicolas, qui paie ! " par opposition à "Karim" qui, bien évidemment, profite.
Ce sont mes deux prénoms !! Alors je vis un grand moment de schizophrénie sociale, mais aussi de solitude, à deux. Enfin de dualitude forcée. Comme si c'était pas déjà assez compliqué comme ça entre mes deux ennemisphères

Alors moi, Nicolas-Karim, je fais quoi ? je suis qui ?
Lequel profite de l'autre qui paie quoi ? Mais qui paie pour deux. Parce que quand je bouffe, j'ai pas une miche qui a la dalle et l'autre qui est repue.
Qui plus est, Nicolas vient du grec qui signifie "Victoire du peuple" et Karim, qui vient de Maghrébie profonde signifie "Le généreux". Mes papa-maman avaient pas attendu cet abruti de Zemmour pour me fourguer un blaze un peu passe partout au cas où, comme mon vieux, j'hérite d'une tête d'arabe. Manque de bol, je suis blond aux yeux bleus.
Ensuite, histoire de me rendre cette tâche autant identitaire qu'existentielle plus complexe, je touche l'AAH. Donc selon eux, je profite, mais pour de bonnes raisons de santé tout en touchant une somme qui est pile entre le RSA du profiteur et le SMIC de la bête de somme.
Je vous jure, j'en chie en moi même putaing' cong'. Ca me fait froncer le visage comme une constipation surprise.
HAHAHAHA qu'est-ce qu'on rigole en Francie !
Alors, sodo-merdo, il me reste un gros mois pour cogiter et prendre parti pour la meilleure partie de moi-même et, sait-on jamais, faire remigrer l'autre dans mon Limousin natal, ou dans le néant, puisque là, je me sens pour ainsi dire apatride.
Alors si un des idiots qui a utilisé et partagé cet exemple et ce symbole clownesque d'un ridicule à l'épreuve des tomates pourries, qu'il ou elle m'explique.
Parce que pour l'instant, en France, je suis deux à les prendre pour des cons.