Vincent Jeanbrun, député LR et encore maire de l’Haÿ-les-Roses (94), vient de faire la leçon aux Français et au futur nouveau gouvernement de Michel Barnier dans un article publié dans la Tribune. « Il ne faut pas parler de rigueur, mais de bonne gestion » dit-il. Le journaliste embraie: ‘Il (Vincent Jeanbrun) insiste sur une gestion prudente et efficace ayant fait ses preuves à l’Haÿ-les-Roses’. Ces propos rapportés dans un journal méritent une petite mise au point.
- Vincent Jeanbrun est dans la plus grande confusion mentale en mettant sur le même plan la gestion d’un Etat et la gestion d’une commune de 32000 hab. La différence de montants, de postes budgétaires et d’obligations est gigantesque. Ce maire-député ne le sait pas!
- Il vient répéter au niveau national ce qu’il a rabâché des centaines de fois à l’Haÿ-les Roses à longueur de conseils municipaux. La « gestion saine et équilibrée » dont il se targue depuis 10 ans, en réalité, c’est un de ses slogans publicitaires favoris. Peu importe que cela soit totalement contraire à la réalité. L’essentiel est de le répéter, de le répéter pour que cela soit efficace pour lui, pour son image, pour sa réputation, pour sa victoire aux élections. L’incessante auto satisfaction de Vincent Jeanbrun est totalement en porte à faux avec son bilan en tant que maire, un bilan catastrophique, calamiteux.
- Les questions importantes que les citoyens doivent se poser : comment un maire utilise-t- il l’argent public, cette manne d’argent qu’il reçoit par millions chaque année ? Comment le patrimoine public est-il géré, entretenu, développé ? Le budget de L’Haÿ-les-Roses ne sert pas vraiment à l’éducation, ni au logement, ni au social, ni à la transition écologique, ni à l’embellissement de la Ville connue pour sa Roseraie Il sert en revanche à payer une importante équipe de communicants pour enjoliver sur le papier ou dans les discours ce que l’action du maire enlaidit, détériore voire anéantit dans la réalité, dans la vraie vie. Car le patrimoine public, c’est la peau de chagrin à l’Haÿ-les-Roses! Au fil des deux mandatures de Vincent Jeanbrun, les l’Haÿssiens ont assisté à sa dilapidation. Vincent Jeanbrun a signé la destruction de deux grands squares publics au profit de deux opérations plus que ratées et inutiles pour les l’Haÿssiens. L’un, pour construire une Halle aux saveurs, appelée par les L’Haÿssiens la Halle Titanic car elle a coûté très cher et qu’il n’y a jamais personne. Elle ne sert à rien alors que le marché public qu’elle remplace était très actif. Cette réalisation hors de prix est si catastrophique que le prestataire (Géraud) en a abandonné la gestion et que la Ville a dû lui verser des sommes importantes. C’est le trou sans fond de la halle.
L’autre square bordait depuis plus de cent ans le chef d’œuvre de l’Haÿ-les-Roses, une Roseraie créée en 1899. Il a été rasé, ravagé intégralement, sans pitié pour ses arbres centenaires, pourtant les meilleurs alliés des collections de rosiers anciens. Sans eux, la Roseraie aujourd’hui se meurt. Tout cela pour construire une résidence de luxe privée qui sera quasiment à touche touche avec la Roseraie pourtant inscrite sur la liste supplémentaire des monuments historiques, comme si l’on installait une tour commerciale en continuité de Notre Dame…
En analysant à la loupe contrats et avenants, des citoyens ont constaté que ces deux projets appauvrissent le patrimoine de la ville et enrichissent en revanche l’aménageur Citallios, dirigé par les amis politiques du maire (Vincent Franchi, le fils de la maire de Puteaux, Joëlle Ceccaldi-Raynaud). L’association anti corruption, Anticor, a déposé plainte pour détournement de fonds public, favoritisme, prise illégale d’intérêt, trafic d’influence. Anticor vient de récupérer son agrément ce qui va permettre au juge d’instruction de reprendre le dossier en main. Y trouvera-t-il des preuves de la « bonne gestion » « prudente et efficace » dont le maire-député se vante d’être le champion au point de se donner en exemple à la France entière et au premier ministre ?
Il est permis de raconter n’importe quoi, Vincent Jeanbrun n’est pas le seul, mais à ce point, faire la leçon de cette façon, c’est absolument vertigineux…
Aussi, nous qui avons vécu pendant 10 ans l’expérience Jeanbrun, nous appelons à la plus grande vigilance en ce qui concerne ses propos diffusés dans les média. Ce n’est pas parce que sa maison a été attaquée par une voiture bélier (les assaillants n’ont toujours pas été retrouvés, alors qu’on annonçait 40 enquêteurs) qu’il faut prendre pour argent comptant tout ce qu’il dit …