"Je prendrai mes responsabilités pour que la circonscription puisse avoir des représentants exemplaires". C'est ainsi que Vincent Jeanbrun, le maire de l'Haÿ-les-Roses (94) s'est exprimé au micro de sa mairie le 9 juin 24 dès l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale.La rapidité de sa candidature n'a rien d'étonnant le connaissant, ni le ton de son discours d'ailleurs: des éloges de lui-même et des attaques violentes contre Mme Rachel Kéké. Egal à lui-même. Combien de fois ne l'a -t-on entendu dire: "je suis un maire exemplaire", la gestion de la ville est "exemplaire", "je gère la ville en bon père de famille", mes projets pour la ville sont formidables et exemplaires. C'est donc bien normal qu'il s'auto proclame à présent candidat exemplaire.
Le candidat exemplaire a pourtant échoué aux législatives de 2022. Il s'est retrouvé derrière Mme Kéké et aussi derrière Mme Maracineanu, la candidate Renaissance. C'est dire le degré de confiance des électrices et des électeurs. Ses projets pharaoniques catastrophiques en ont refroidi plus d'un. Le projet privé de résidence de luxe collé à la Roseraie sent le roussi depuis qu'Anticor a porté plainte pour détournement de biens publics, favoritisme, prise illégale d'intérêt et trafic d'influence (cf le site d'Anticor)et qu'un juge d'instruction a commencé à mettre le nez dans le dossier. Il faut rappeler que le plus beau terrain de l'Haÿ, celui qui jouxte la Roseraie historique est bradé 3 sous à l'ami aménageur des LR, Citallios, l'ancienne SEM 92 qui lui, va le revendre au prix fort au promoteur. En plus de cela, les contribuables ont dû payer des millions pour des travaux qui n'ont pas commencé. En plus de cela, le joyau de l'Haÿ, la Roseraie ne se remet pas de la disparition de ses arbres centenaires qui la protégeaient, elle est toute amochée, défigurée, amputée de son square. Et pour les habitants, c'est une dévalorisation considérable de leur ville.
Dans un autre genre, mais tout aussi catastrophique, VJeanbrun s'est entêté, contre la volonté des habitants, à détruire le marché populaire, à le remplacer par une Halle démesurée, sans âme et qui ne sert strictement à rien puisqu'elle est désertée par les l'Haÿssiens, là aussi, le but étant de céder 3 sous un grand terrain communal au même aménageur, lequel aménageur va le revendre très cher au promoteur. C'est le même processus qui s'aggrave d'année en année car on demande aux l'Haÿssiens de payer de plus en plus pour des projets de plus en plus ruineux et de plus en plus destructeurs. La note ne cesse de s'allonger et VJeanbrun, au lieu de faire son possible pour limiter les frais, les justifie au contraire. Il n'est pas le porte-parole des habitants auprès de l'aménageur et des promoteurs, il est le porte-parole de l'aménageur et des promoteurs auprès des habitants. Il défend les intérêts privés et non l'intérêt public.
Ce maire qui n'a accompli que des actions irresponsables et catastrophiques pour les finances publiques est pourtant capable de s'autoproclamer maire exemplaire, candidat exemplaire aux législatives. Il se qualifie même de "représentant exemplaire" comme si tout était joué. Ce n'est pas étonnant lorsqu'on découvre que le candidat renaissance s'est effacé comme par magie devant le candidat Jeanbrun dans la 7ème circonscription du val de marne et que Mme Pauline Graulle et M Ilyes Ramdani nous apprennent dans un article de Médiapart (En mode survie, la majorité et LR scellent une alliance à bas bruit) que c'est le sénateur Christian Cambon qui était à la maneuvre. Mais Monsieur Cambon est un ami proche de MJeanbrun et souvent invité à l'Haÿ-les-Roses! Le sénateur Cambon vient de donner un sacré coup de pouce à son petit Vincent qui, sans lui, était dans une position plus que défavorable. C'est ainsi qu'on fait de la politique. Même les pires gestionnaires sur le terrain peuvent compter sur les magouilles de leurs amis pour essayer d'obtenir ce qu'ils veulent. Car la députation, VJeanbrun en rêve depuis des années. L'assemblée nationale, il la connait déjà puisqu'il était attaché parlementaire de V.Pécresse au moment où il faisait campagne pour devenir maire de l'Haÿ-les Roses en 2014.
Lorsque le maire candidat aux législatives s'adresse ainsi aux habitants " En votant pour moi, vous votez pour la République", il parle sans aucun doute de la République des copains, chère à son coeur.