Le projet dit "coeur de ville" du maire Vincent Jeanbrun, est l'un des heureux gagnants du concours "Quartiers innovants et écologiques"en région Ile de France. A ce titre, ce projet reçoit la somme rondelette de 4 millions d'euros de subvention, transférés aussitôt par une convention-cadre entre la région et l'EPT 12 à la SEM Citallios (présidée par Vincent Franchi, le fils de Joëlle Ceccaldi-Raynaud). Ce projet aurait donc, selon la région, répondu aux 5 critères suivants et fait preuve d'innovation sur au moins l'un d'entre eux.
Or, Valérie Pécresse a beau le crier sur tous les toits, ce projet n'a rien d'écologique ni d'innovant et ne répond à aucun des points d’éligibilité.
Les 5 critères du concours auxquels le projet ne correspond en rien :
-1 Un quartier qui contribue à l'effort régional de logement, en respectant particulièrement la délibération dite « dispositif anti-ghettos »,
Le nouveau Coeur de Ville se résume à 4 barres de luxe Emerige, accolées à la Roseraie et barricadées derrière de hautes grilles. C'est un pur ghetto pour personnes à hauts revenus.
-2 Un quartier vivant, sûr et agréable, mixant logements, emplois et services de proximité,
Quand existait encore le square avec ses grands arbres, ses fleurs sauvages, ses bancs et ses jeux pour les enfants, le centre ville était vivant, agréable et convivial. Des services de proximité sont installés dans le centre ville depuis 50 ans, les petits commerces depuis 100 ans au moins! Les imposantes résidences de luxe surplombant un petit bijou comme la Roseraie, c'est une violente régression pour le patrimoine naturel et culturel.
-3 Un quartier exemplaire en matière de transition écologique et énergétique,
La géothermie à l'Haÿ, Chevilly et Villejuif date de 1985! Le maire Vincent Jeanbrun le bien attentionné, a déjà fait installer le réseau depuis bientôt 2 ans à cet endroit et aux frais du contribuable, précisément en prévision de la construction de la résidence de luxe privée. Le projet n’ a donc rien d'innovant sur le plan énergétique.
Sur le plan écologique, c'est un désastre. Le projet a détruit un square arboré de 7000m2 avec une centaine de grands arbres dont certains centenaires et menace de dépérissement accéléré la collection de 3000 variétés et espèces de rosiers de la Roseraie et sa biodiversité exceptionnelle.
-4 Un quartier qui favorise les mobilités durables
Un quartier qui passe brusquement de 100 arbres à 100 logements, c'est un quartier qui se densifie un maximum. La rue longeant ces nouveaux immeubles sera soumise à une circulation intense : les parkings, les camions poubelle, les patrouilles de police nationale et municipale pour rassurer les nouveaux résidents, 1e supermarché et ses livreurs, la Poste, 1 clinique, 1 église, et les visiteurs de la Roseraie qui tourneront en rond pour trouver où se garer dans tout ça.
-5 Un quartier pensé dans sa globalité et ancré dans son territoire.
Un quartier fondé sur une destruction totale d'un square public apprécié par les habitants, un quartier conçu comme un envahissement global d'un espace dans le seul but de maximiser les profits étant donné la proximité immédiate avec la Roseraie, un quartier qui fait fi du patrimoine culturel et historique de cette ville, un quartier qui devient un danger pour la Roseraie déjà amputée de son square-écrin protecteur, est un quartier d'égoïsme et de cupidité, un quartier dangereux, un quartier de désespoir.
Pourquoi tant de mensonges pour faire passer cette subvention de 4 millions?