Aujourd’hui j’avais 330km à parcourir pour aller rendre visite à mes grand-parents. Ils habitent dans un trou perdu au fin fond du Tarn, à 100km de la grande gare la plus proche. J’aurais pu y aller en 4h de voiture, mais j’ai préféré prendre mon vélo et le train, pour 7h de trajet porte à porte.
Tu as perdu 3 heures, me dira-t-on. Vraiment ? 3 heures de quoi ?
Moi je dirais plutôt que j’ai gagné 2 heures de lecture dans le train jusqu’à Béziers. J’ai gagné 4 heures à faire du sport en pédalant dans la campagne. Oui, j’ai gagné du temps passé à méditer en observant les paysages défiler, à réfléchir à ma semaine d’entrainement et au texte que j’allais écrire en arrivant. J’ai aussi fait la rencontre inattendue d’un réfugié syrien arrivé en France voilà 5 ans et de son fils de 11 ans parfaitement francophone dont les falafels m’ont sauvé alors que la fringale pointait le bout de son nez.
Et puis j’ai évité la tension des bouchons sur la route, je ne me suis pas pris la tête dans les mains en voyant le prix de l’essence, je me suis épargné la frustration de me retrouver coincé derrière un tracteur sur une route sinueuse, je n’ai pas pris de risque inconsidéré en doublant un cycliste à l’aveugle, et j’ai rejeté 60 fois moins de CO2 dans l’atmosphère.
Au final, j’ai utilisé mon déplacement comme un moyen de faire tout un tas d’activités positives, quitte à prendre un peu plus de temps. C’est bon pour mon portefeuille, mon corps, mon esprit, et l’environnement !
Alors, on attend quoi pour changer notre rapport à la mobilité ?
Et pour ceux qui sont moins sportifs, il y a le vélo électrique. En plus la prime à l’achat vient d’augmenter en France.
À vos vélos !