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Billet de blog 1 août 2014

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Marine Le Pen en tête du premier tour en 2017, et après ?

Selon un sondage Ifop publié jeudi dans Marianne , si le premier tour de l'élection présidentielle avait lieu dimanche, Marine Le Pen arriverait en tête avec 26% des suffrages, suivie par Nicolas Sarkozy  crédité de 25% des voix. Quant au président de la République sortant François Hollande, il serait éliminé avec 17% des votes, de même que Valls s'il était challenger pour le PS. Curieusement ce sondage ne challenge pas de candidat alternatif à Nicolas Sarkozy (Juppé, Fillon) alors qu'il en teste d'autres à François Hollande pour le PS (Valls et Montebourg)....

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Selon un sondage Ifop publié jeudi dans Marianne , si le premier tour de l'élection présidentielle avait lieu dimanche, Marine Le Pen arriverait en tête avec 26% des suffrages, suivie par Nicolas Sarkozy  crédité de 25% des voix. Quant au président de la République sortant François Hollande, il serait éliminé avec 17% des votes, de même que Valls s'il était challenger pour le PS. Curieusement ce sondage ne challenge pas de candidat alternatif à Nicolas Sarkozy (Juppé, Fillon) alors qu'il en teste d'autres à François Hollande pour le PS (Valls et Montebourg)....

Il faut se rendre à la réalité qui confirme le score des Européennes : 1/4 des électeurs français voteraient Le Pen, que ce soit par rejet des autres candidats, comme un cri de colère, ou par adhésion à certaines thèses même si leur application serait mortifère pour le pays, et 3/4  sont contre l'élection de Marine Le Pen. Tout autre candidat face à elle au second tour l'emportera donc, même s'il se nomme Sarkozy.

De ce fait, c'est une élection à un tour qui va se jouer, si les rapports de force restent ce qu'ils sont : le candidat qui aura le plus de voix hors Marine Le Pen l'emportera. Les sondages pré-élection feront office de premier tour, obligeant à des désistements et à des rassemblements avant la date du scrutin au lieu de le faire habituellement entre les deux tours de l'élection. Dans un tel contexte, EELV et le Front de Gauche ne pourront plus se permettre de maintenir un candidat et pèseraient ensemble 30 face au 25 de Sarkozy (28 avec l'addition éventuellement de 3 de Dupont-Aignan). De même que François Bayrou pourrait devenir faiseur de roi en faisant alliance, s'il ne se présentait pas (ce qu'on peut imaginer facilement avec Juppé ou Valls mais moins avec Sarkozy, ce qui démontre qu'une candidature Juppé ou Fillon favoriserait mieux que celle de Sarkozy les chances d'une alliance de la droite et du centre face à une "union de la gauche" reconstituée ...).

François Bayrou est bien celui qui peut tout faire basculer. Mais quitte à devoir voter pour un candidat plus rassembleur face à Marine Le Pen, c'est une alliance Juppé-Bayrou-Valls qui aurait le plus de chance de l'emporter face à Marine Le Pen et qui correspondrait le mieux à ce que souhaite la majorité des Français, Français qui placent d'ailleurs ces trois personnalités politique en tête des sondages de popularité. Ils ont tous trois une approche convergente, compatible, et pourraient probablement s'entendre sur un projet commun.

Cette alliance pour une majorité centrale, que François Bayrou a toujours appelé de ses voeux, oblige à casser les anciens clivages et paraîissait presque impossible dans le contexte institutionnel favorisant la bipolarité gauche-droite sauf si les Français avaient vraiment porté François Bayrou au second tour de la présidentielle. Mais avec l'annonce d'un score de Marine Le Pen la conduisant au second tour, cette hypothèse devient plausible et sans doute souhaitable pour trouver une majorité de gouvernement.

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