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Billet de blog 2 décembre 2012

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La protection sociale, un investissement pour notre avenir

"La protection sociale, un investissement pour notre avenir" est le titre d'un excellent livre publié aux éditions du Seuil écrit par Alain Villemeur, économiste chercheur et professeur en Master 2 à l'Université Dauphine. Il rompt avec l'alternative simpliste défensive : préserver à tout prix le système existant au nom d'une "droit acquis" ou en venir à une sécurité sociale minimum moins coûteuse et moins protectrice laissant la part belle aux assurances privées dans un système moins égalitaire, en montrant qu'une nouvelle approche est possible, celle de l'Etat investisseur, en lieu et place de l'Etat-providence.

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"La protection sociale, un investissement pour notre avenir" est le titre d'un excellent livre publié aux éditions du Seuil écrit par Alain Villemeur, économiste chercheur et professeur en Master 2 à l'Université Dauphine. Il rompt avec l'alternative simpliste défensive : préserver à tout prix le système existant au nom d'une "droit acquis" ou en venir à une sécurité sociale minimum moins coûteuse et moins protectrice laissant la part belle aux assurances privées dans un système moins égalitaire, en montrant qu'une nouvelle approche est possible, celle de l'Etat investisseur, en lieu et place de l'Etat-providence.

Alain Villemeur livre tout d'abord une analyse très claire en donnant un état des lieux du niveau de notre protection sociale comparé aux autres pays, de son efficacité, des déficits sociaux cumulés et endémiques qu'il faut absolument endiguer pour ne pas mettre à mal le système lui-même et quelques projections permettant d'anticiper l'avenir. Il démontre que les dépenses de santé peuvent être un investissement d'avenir et améliorer la productivité. Cette démarche permet d'aborder le sujet sous un angle intéressé, celui de l'efficacité, au delà de l'angle habituel de défense de droits précédemment acquis ou la vision altruiste et égalitaire. De quoi convaincre même les plus néo-libéraux !

Les générations maintenant retraitées ont bénéficié de largesses acquises dans les trente glorieuses et ont à la fois cumulé pour beaucoup un patrimoine et un niveau de retraite plus élevé que les salaires des actifs. Alors que les jeunes générations ont de plus en plus de mal à entrer dans la vie active, sont de plus en plus précarisées et dont appelées à financer leurs aînés en même temps que ces derniers leur ont légué une dette sociale et une dette publique abyssale, qui n'est que l'accumulation de leurs dépenses sociales ou de fonctionnement cumulées. Ceci conduit tout droit à un risque de conflit inter-générations qui pourrait devenir explosif.

Enfin, l'auteur propose des pistes d'amélioration, dix orientations, en vue de sauvegarder ce système de protection sociale, de le refonder en faveur des jeunes générations, de le transformer en un atout économique, d’en d'assurer enfin son financement :

1- Créer un service public d'éducation et d'accueil des jeunes enfants

2-Créer une allocation pour les jeunes chômeurs et les étudiants

3-Transformer l'assurance-chômage en assurance sociale professionnelle

4- Faire du logement social et étudiant une priorité nationale

5- Instaurer la retraite choisie de 60 à 70 ans, en équilibre financier

6- Créer un service public en faveur des personnes âgées dépendantes

7- Augmenter la taxation du capital (x2 en rendement)

8- Instaurer une CSG plus élevée pour les retraités, moins élevée pour les jeunes

9- Baisser les charges sociales sur le travail

10-Financer les dépenses de santé comme un investissement social

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