Les discussions interminables entre le gouvernement grec, le FMI et la Commission europèenne deviennent lassantes et se révèlent stériles.

La Grèce n'arrive pas à rembourser les échéances de ses emprunts et n'a plus de marges de manoeuvre, elle a dèja été au bout des mesures d'économie et a raclé l'os. cependant elle arrive à l'équilibre "primaire", signifiant que ses recettes couvrent ses dépenses, hors charge des intérêts de la dette (la nouvelle exigence des partenaires europeens étant de dégager un excédent primaire de 1 % du PIB alors que la dette à rembourser s'élève à 180% du PIB, ce qui mettrait 180 ans à taux nul pour rembourser cette dette !). Si la Grèce faisait défaut, elle pourrait donc encore payer ses fonctionnaires. Elle ne serait pas pour autant obligée de sortir de euro, contrairement à ce on dit. Même si la BCE ne leur consentait plus avances de liquidité bancaire à court terme en compte ou bloquait leur compte, les banques grecques pourraient trouver une banque correspondante en euro.
Du côté des partenaires européens, le défaut reviendrait à remplacer la parte de notre dette publique finançant le prêt à la Grèce par une perte assumée en déficit (40 milliards pour la part française, soit presque équivalente à notre impôt sur le revenu, ce déficit incrémentant notre dette puisque on emprunte pour le couvrir.
Alors que si les partenaires européens marquent leur solidarité en consentant un prêt pour rembourser les échéances de la Grèce, ils maintiennent une dette quasi perpétuelle puisque le gouvernement grec n'arrivera pas à la rembourser avant des lustres, donc la dette est équivalente pour eux. Donc au final un résultat équivalent, le non recouvrement étant simplement reconnu et assumé au lieu être caché.
L'important, l'essentiel, pour la Grêce réside dans les réformes structurelles (création du cadastre, recouvrement de l'impôt) et dans le retour de la croissance pour développer l'économie et créer des emplois.