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Billet de blog 14 décembre 2014

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La pauvreté en France

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Résumé de situation de la pauvreté en France :

- Plus on est pauvre, plus les choses sont chères (accès au logement, primauté de l'alimentaire et du logement dans le budget alors que leur prix ont plus augmenté que l'indice moyen (baisse plus forte du pouvoir d'achat) ;

- La pauvreté devient plus profonde qu'avant : le taux de pauvreté à 60% du revenu médian ne se dégrade pas beaucoup (environ 14%), en revanche le taux de pauvreté à 50% du revenu médian augmente (passant de 6 à 8%) ainsi que celui à 40% du revenu médian.

- La composante "transitoire" de la pauvreté reste importante. Etude Insee 2006 : en 4 ans, 12% des ménages avaient connu au moins une année de pauvreté, et 3% des ménages étaient "pauvres" durant ces 4 années. 

- Chômage de longue durée : il a fortement augmenté au cours de ces dernières années, (+127% entre 2008 et 2014). 2,2 millions de personnes sont au chômage depuis plus d'un an. 37% des causes d'entrée dans la pauvreté. Plus on est au chômage longtemps, moins on devient "employable" : 

- Pauvreté et précarité se rejoignent. Le chômage frappe plus de 20% des personnes les moins qualifiées. C’est sur ces emplois les moins qualifiés que la concurrence est la plus rude. Contrats de courte durée, temps de travail modulable, salaires qui stagnent, instabilité...

- La mobilité sociale existe, mais elle est très faible aux extrémités du spectre des revenus. Il existe bien un seuil de reproduction de la pauvreté d’une génération à une autre. 42% des enfants des personnes du quintile de revenu le plus faible restaient dans ce même quintile, représentant le gros niveau de "reproduction sociale", mais juste devant celui du premier quintile (les 20% les plus riches), pour lequel 39% des enfants dont les parents appartiennent à ce quintile vont perpétrer "la tradition" en restant dans cette même catégorie de revenus ; 

-Le meilleur moyen de faire baisser le taux de pauvreté, c’est d’abord la croissance. mais la croissance ne suffit plus, il faut s'appuyer sur la formation et soutenir la réintégration dans le marché de l’emploi.

 Voir cet entretien intéressant sur Atlantico :

http://www.atlantico.fr/decryptage/pourquoi-coute-cher-etre-pauvre-nicolas-goetzmann-bert-luyts-1904064.html#bmF4p8OLQB4F0LIY.99

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