L'UMP semble s'intéresser de plus en plus à François Bayrou, organisant une sorte de ballet, de parade avec figures imposées où les porte-parole officiels font croire à un rapprochement, voire à une alliance en devenir, lui tendant la main, etc. (pour déstabiliser manifestement ses sympathisants) en même temps que les centristes alliés à l'UMP prônent un rassemblement des centristes à condition qu'ils restent à droite et sans François Bayrou. Après les pitbulls et les caniches, c'est au tour d'un roquet d'aboyer : Jean-François Copé.
Ce dernier se permet dans cet article de faire la leçon aux hommes politiques de l'opposition, tout particulièrement à François Bayrou. Il ne voit que manoeuvres, postures et calculs de voix pour séduire un électorat, au PS, chez les Verts/EE comme du côté du MoDem. La conception de l'élection présidentielle que ces calculs traduisent : «Occuper un espace», «monnayer son ralliement», «exister médiatiquement». Selon lui, François Bayrou "ne sait plus où se situer". Son livre Abus de pouvoir ne serait que la marque d'un "anti-sarkozysme primaire"qu'une parodie du "Coup d'Etat permanent" de François Mitterrand. Ses électeurs se sont sentis trahis. Après avoir fait des virages ratés à droite, puis à gauche, il recommencerait à droite, ce qui est preuve d'insincérité et devrait inviter à la méfiance. "L'expérience Bayrou en 2007 a prouvé qu'on ne construisait pas une politique sur l'ambiguïté et l'indétermination."
Non seulement ce dénigrement de ses concurrents politiques me déplait sur la forme, n'apporte rien de constructif, se situe dans le registre des querelles politiciennes mesquines, il juge avec ses propres arguments complètement orientés sans avoir la légitimité de le faire et de surcroît en disant des choses fausses (le contenu du livre Abus de pouvoir est bien plus instructif et reconnu par une grande partie de la classe politique y compris par certains de l'UMP que le commentaire qu'il en fait ...), mais une chose m'intrigue au plus haut point : curieusement, Jean-François Copé ne dit pas un mot de Dominique de Villepin. Pourtant, ce dernier a lancé hier en grandes pompes son parti "République solidaire", critiquant de manière très acide l'orientation prise par Nicolas Sarkozy et son gouvernement, portant atteinte aux valeurs républicaines (rejoignant donc les critiques faites par François Bayrou), se démarquant ainsi de l'UMP. Très étrange ...
Je vous livre en tout cas la réaction d'un internaute, qui renvoie bien Monsieur Copé dans ses buts (ou dans sa niche ...), tel l'arroseur arrosé :
Cher M. Copé
Soumis par Surlevif .
Evidemment, vous parlez vous à travers ces lignes, mais vous me laissez toujours froid M. Copé. Vous voulez vous placer au-dessus des autres politiques, mais vous en êtes une caricature. Votre prestation récente sur le plateau d' Arlette Chabot a démontré votre susceptibilité criante lorsque Cécile Duflot vous a titillé.
Ce qui me dérange aussi, c'est votre appétit d'argent, puisque vous cumulez des fonctions d'avocat et de politique. Vous mélangez les genres et Mme Boutin est une amateure à côté de vous.
Sinon,vous êtes à l'origine de la défiscalisation des plus-values de cessions de filiales par les maisons mères. Une mesure proposée par vous et votée en 2007.. [précisions qu'il s'agit de la niche fiscale surnommée la "niche Copé" !]
Didier Migaud, homme à la compétence reconnue même par Sarkozy qui l'a nommé à la Cour de Comptes, a dénoncé cette mesure coûteuse (10 milliards par an) et inutile, même condamnée par Mme de Menthon du Medef sur le plateau de Frédéric Taddeï.
Pourquoi on ne l'annule pas car ça ne profite qu'aux très grandes entreprises ? Et on a besoin de cet argent, non ? Dix milliards, c'est énorme...
Plutôt que de "taille"r les autres, faites le ménage chez vous. dans vos lois dommageables pour la vie de ce pays..