Faisons le bilan du CICE après deux ans de son lancement : du fait de la baisse du coût de la main-d'œuvre qu'elle aurait engendrée, l'Insee estime que 140 000 emplois ont été créés ou sauvegardés grâce au CICE entre 2012 et 2014.Par ailleurs la « créance fiscale », c’est-à-dire le crédit d’impôt que les entreprises ont déclaré au titre des salaires versés en 2014 atteignait déjà 14,2 milliards d’euros à la fin du mois de juillet.
Une simple division permet donc d'établir que cette mesure a coûté au moins 100 000 euros par emploi créé.
Il est légitime aussi de se demander pourquoi le CICE n'a pas été concentré et fléché sur les activités exportatrices, afin de renforcer la compétitivité relative sur le coût du travail pour les entreprises qui la subissent, et non pour les activités non délocalisables, telles que les services postiers, bancaires, hôteliers, à la personne...
Il faudrait peut-être réformer le CICE, réajuster le dispositif et le rendre plus efficace, le recentrer sur les TPE et les PME exportatrices ou dont l'activité est délocalisable ?
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