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Billet de blog 20 décembre 2020

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Mirail en lutte, poing levé et jamais silenciés.

Retour sur une réunion organisée par poing levé Mirail et révolution permanente. Et si on trouvait tous et toutes des solutions pour une lutte efficace contre un gouvernement fasciste?

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Illustration 1
Photo prise sur internet

Réunion révolutionnaire à Mirail université.
C'était ce mercredi 17h, soit en présentiel soit via zoom pour ceux qui ne pouvaient pas se déplacer. Organisé par le poing levé Mirail et révolution permanente. Des militant.e.s du collectif anticapitaliste, du NPA, antifascistes et antisexistes, animaient la réunion avec passion et bon sens.

Il fut un temps, Qui pour moi semble extrêmement lointain (pas tant que ça dans les faits pour être réaliste), j'étais étudiante en psychologie et sociologie à l'université du Miral. A l'époque j'étais non seulment firère de faire partie de cette université mais en prime je découvrais un tout nouveau monde, des milliers d'accès différents à la culture (Et énormément de conférences et animations organisés tout au coeurs de l'année) et surtout à la politique, même pour les néophytes comme je l'étais à l'époque. L'université est comme une entrée vers un univers parallèle où l'on peut cotoyer des révolutionnaires de tous bords et croyances différences, mais ils rêvent tous d'un point commun: La liberté et plus de droits pour tou.tes.

Malgré que je ne suis plus étudiante la-bas, pour motifs personnels et manques de ressources me permettant de m'investir dans des études dont je raffolle....et bien je suis quand même restée en contact avec de nombreux groupes de l'université très actifs en ce qui concerne les combats pour des changements sociaux qui sont nécéssaires et attendus. C'est donc par le biais d'internet que j'ai été contactée pour faire partie d'une réunion organisée par le poing levé Mirail et relayé également par révolution permanente.

Le but de la réunion était de pouvoir trouver, tous et toutes ensembles des solutions aux nombreux problèmes qui ont lieu autant à l'université qu'à l'extérieur. Énormément de problèmes commencent à ébranler ce beau pays qui fut, il y a longtemps, le pays des droits de l'homme et une terre d'opportunités, même pour les étrangers comme moi. De nos jours, les droits d'inscription ont augmenté pour les étrangers, les conditions d'étude et de prise en charge des étudiants ne sont plus du tout aussi satisfaisantes...Lors des manifestations étudiantes, nombre de jeunes ont été reçus à coups de matraque ou au parfum de la lacrymo, sans ménagement, de même pour les lycéens. Une honte...Sans compter également la précarité des étudiants mis en difficulté seulement pour avoir le droit d'accèder à la connaissance...C'est honteux et le pire dans tout ça c'est que ça ne s'arrête pas là.

Lors de cette réunion qui a duré longtemps, et ce n'est pas un reproche, bien au contraire; énormément de sujets ont été mis en avant, des sujets inquiètants et sociétaux qui sont les prémices d'un état répressif qui a bel et bien déjà avancé vers une dictature de moins en moins dissimulée. Marche ou crève...on l'a entendu souvent, on l'á également lu et maintenant on le sent jusque dans nos os...Macron se prépare pour une nouvelle éléction et nous on se sent déjà avec la corde au coup. Depuis le début du quinquénat, énormément de choses ont changé...certains changements ont été discrets, d'autres ont été mis en avant sans honte comme par exemple la loi sécurité globale grâce à la quelle le gouvernement s'attaque ouvertement à la presse tout autant qu'à la vérité, et tout ça dans le but de protéger les "forces de l'ordre" qui seraient pris en glagrant délit de violence à divers degrés. Mais il n'y a pas que ça...La suppression de l'Isf, les baisses des aides comme les APL pour les étudiants et également pour les personnes isolées.

La violence, le sexisme, le racisme, gagnent grandement du terrain en France...Et le constat est terrible. Nos libertés sont muselées. Tout comme nos visages. On porte une muselière mais elle ne peut nous empêcher de nous exprimer surtout quand on est entourés de camarades qui comme nous sont prêts à faire changer les choses coûte que coûte. Nous avons été témoins de mille façons différentes des actions et de la violence policière, du traitement des migrants pour qui on ne cherche pas réllement de solutions...les services d'urgence comme le 115 sont débordés...les hôpitaux sont en chutte libre au niveau des moyens et du respect qui ait dû au personnel soignant. L'écologie souffre aussi, nottament à cause des déchets toxiques déversés en nature en toute illégalité, l'enfouissement des déchets radioactifs...N'oublions pas les zadistes et leurs luttes dans divers endroits qui défendent tant bien que mal des zones que le gouvernement veut utiliser pour créer encore plus de rentrée d'argent. On peut parler aussi du traitement des personnes handicapées et du manque de structure adaptées...Du traitement de nos aînés dans les structures d'accueil.
Pour vous faire une liste non exhaustive de tous les problèmes qui doivent absolument changer et dont je n'ai pas parlé juste au dessus, voici donc des sujets ayant été abordés:
-Le statut des travailleurs: CDI pour tous, refus de contrats précaires et bien entendu il est plus facile d'accepter les changements négatifs quand on vit avec la peur au ventre de perdre son emploi.

-A bagatelle, l'équipe enseignante subit une dévalorisation du périscolaire et un manque significatif de moyens.

-on fait face donc à la contestation policière et subissons des attaques dans tous les sens: augmentation du racisme, attaques contre les musulmans, vérifications identitaires au faciés. Actuellement on peut concercevoir la démocratie comme une "démocratie bourgeoise". L'assemblée est loin d'être remplie, les portes paroles comme schiappa trouvent ça normal de mentir sur les statistiques concernant les violences faites aux femmes et aux enfants, le sexisme, elle défend même ouvertement les ministres ayant été accusés de viol qui chauffent quand même joyeusement des sièges qu'ils sont loin de mériter.
-on fait face à des catastrophes climatiques et le temps pour se réveiller et agir est chaque jour moins facile.
-Le gouvernement met sous le dos des français toute crise passée ou à venir, comme par exemple la crise économique déjà installée, on sera visés pour "redresser la barre" comme qui dirait.

-La loi sépartisme concernant les écoles est une raison de plus de réagir...
Je pourrais continuer longtemps à énumérer tous les aspects négatifs que nous subissons. Nous ne sommes pas aveugles...Pareil en ce qui concerne le fait de repousser les retraites...On vit pour travailler et on finira par en crever au travail sans jamais avoir pu profiter d'une vie qui nous appartient.

Tous ces textes, toutes ces lois et toutes ses magouilles peuvent être vérifiées...les médias qui travaillent pour le gouvernement n'ont de cesse de tout minimiser ou ne rien prendre au sérieux...Pourtant le pays des droits de l'homme prend une tournure semblable aux attentes de la chine en rapport à sa population: L'obéissance aveugle mais également le fait qu'on attend de nous que soit on suive comme des moutons, soit on sera tous des rejets de la société.
Et maintenant? Que pouvons nous faire?
:.:LUTTER ENSEMBLES:.:

L'un des points qui me semble le plus important est la convengence des luttes. Que ce soit au niveau syndicaliste ou au niveau des universités elles-mêmes car plus on est nombreux, moins il sera facile pour les forces de l'ordre de nous limiter, nous malmener ou nous disperser. Tous les groupes qui manifestent ont un point commun: le désir et la volonté féroce de changer les choses...On sera d'avantage visibles tous et toutes main dans la main pour montrer que quelque soit notre lutte, on est tous solidaires les uns des autres.
L'un des problèmes que je rencontre également (et je ne suis pas la seule) c'est l'organisaion au niveau des déplacements pour rejoindre les manifestations, réunions ou autres. Personnellement je suis très limitée car je vis du côté de la campagne et en général en me rendant sur place avec les transports en commun (Bus + train + métro) j'ai maximum une heure pour être présente en manifestation avant de devoir courir pour ne pas rater le dernier bus ou train. Deux choses donc posent problème: Les horaires des manifestations et le manque total de covoiturages solidaires. Ce sont des choses qui peuvent être arrangées sans nul doute.

La répression est grandissante et la mobilisation est en baisse. Il est sans doute facile à expliquer qu'il en soit ainsi...la répression prend énormément de formes et on a pu remarquer que les manifestations deviennent de plus en plus violentes. La peur est un énorme moniteur...quand elle est bien gérée elle force les gens à rester chez eux.

Certains sujets peuvent commencer à changer avec une sensibilisation accrue au sein même des universités: parler plus ouvertement des agressions sexuelles, aider les victimes à parler et à comprendre que ce n'est jamais leur faute quand elles se font agresser. Les professeurs aussi eux aussi ont une part très importante à assumer: Des piqûres de rappel en amphithhéâtre ça fera toujours réfléchir ceux et celles qui écoutent vraiment...D'ailleurs, les professeurs sont là aussi pour soutenir et non pas pour minimiser donc...si vous subissez des actes ou des violences psychhologiques, n'hésitez pas à en parler! Briser le silence est le premier pas pour briser les tabous.
Il serait également intéressant de rappeler que l'université n'est pas une énième façon de séparer les populations...La loi de l'excellence en limitant l'entrée des enfants d'ouvriers ou personnes précaires en université, sont une attaque directe à chaque personne qui souhaite avoir accès et qui à droit à cet accès aux études supérieures ou à la connaissance quelle qu'elle soit.
Le Mirail, Bastion des révolutions, ne laissons personne nous enlever la dignité de lutter sans peur.

Quelques autres solutions possibles, même inter facs: Les nuits debout! Ce mouvement fut un des débuts de la contestation. Pourquoi s'arrêter là? Pourquoi ne pas ouvrir la fac la nuit pour que l'on puisse de façon pacifique exprimer des opinions, trouver encore plus de solutions?
Les festivités solidaires: Comme l'organisation d'un noël pour les parents étudiants ou même les SDF qui seront sans doute ravis d'être accueillis avec des petits détails que l'on peut tous faire?
Que ce soit au mirail ou ailleurs, il nous faut également pouvoir compter sur les médias, universitaires ou locaux, les médias syndicalistes également. C'est en passant par l'information en grandes proportions que l'on pourra se faire d'avantage entendre. Bien entendu le rapprochement entre les syndicats ne pourra qu'être bénéfique...Je ne cesserais pas de vanter les mérites de la CNT par exemple, un syndicat qui m'a prouvée à maintes reprises être très engagés et souvent refuser les "terrains d'entente" pour que le patronat et les exploités soient calmés...

Pour les actes à venir, n'oublions pas de continuer à inonder les rues de notre présence, allons voir des ouvriers, des personnes de tous bords pour avoir leurs avis et de nouvelles pistes d'actions. On est nombreux.ses et on a le pouvoir de changer les choses entre nos mains et dans nos cordes vocales fortes bien que parfois fatiguées.
La dernière question en suspens reste....Pacifisme ou self-défense? Pour ma part je pense que le pacifisme est un bon début mais que nous ne devrions jamais rester éloignés d'un ou une camarade qui subit de la violence. J'en profite par ailleurs pour faire une ôde pleine d'amour aux black blocs qui bien souvent sont qualifiés injustement de casseurs...Il faut comprendre que sans eux, bien souvent lors des manifestations on aurait beaucoup plus de blessés. Les Blacks blocs sont la ligne de front qui protège ceux et celles qui manifestent. Ils/elles ont la connaissance nécessaire pour ériger des défences (barricades, feux au besoin) et ils ne s'attaquent qu'à des organisations bien assurées, comme les banques. Eux.elles sont aussi une partie indispensable de cette lutte qui risque de durer...

Tous et toutes ensembles on pourra changer les choses, ne l'oublions pas. Laissont la peur de côté avant qu'il soit trop tard pour sauver le peu qu'il nous reste.

Au plaisir camarades!

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