Quand les élites tremblent, tous les moyens sont bons.
Sous couvert d'humour, un chroniqueur de la Provence fait de la désinformation dans son billet « la semaine… revue et malmenée » du dimanche 25 mars avec pour titre « A Marseille, Mélenchon s’est ensablé ».
Billet humoristique ? L’ambiguïté reste intacte mais le parti pris est tellement évident que cela manque d’ironie et dans le cas contraire, cela s’appuie sur des chiffres erronés, des faux semblants et des rumeurs.
A moins que... A moins que la tentative du sénateur-maire de monter l'opinion marseillaise contre le Front de Gauche soit en train de passer par les médias.
Depuis que Gaudin s’est fait huer sur France Inter lorsqu’il a réaffirmé son opposition au meeting du Front de Gauche, il faut peut être s’inquiéter de l’état de l’UMP. La droite est-elle si mal à l’aise qu’elle est obligée de demander à monsieur Fiorito de rédiger ses tracts et de les publier dans la presse locale ? Que voulez-vous, les édiles marseillais se pensaient indéfiniment installées et voilà pas que le débat démocratique s’invite à Marseille, au grand jour en plus, le peuple voudrait s’en mêler ! A Marseille, il faut comprendre, on s’était habitué aux accords de couloirs obscurs, voir aux accointances de dessous de tables, pas étonnant que le Front de Gauche qui est en train de perturber tout cela en angoisse plus d’un.
Quand les élites tremblent, les chiens de garde du système ridiculisent, minorent les chiffres. On cherche à rendre la voix de la classe ouvrière pour ce qu'elle n'est pas : une nouvelle incarnation d'un illuminé au culte de la personnalité surdéveloppée que ces "supporters" suivraient comme un seul homme aveuglés par leur fanatisme.
Au travers de Jean-Luc Mélenchon, ce sont les militants qu'on insulte et son électorat. Et quand il en est à 14% d’intention de vote, on en oublie toute précaution. Que la classe ouvrière, surtout à Marseille, fasse peur et que la CGT soit encore montrée du doigt (ici par le biais de la SNCM), on en a l’habitude. Et là, on reproche à une organisation syndicale d’avoir appelé à voter pour un candidat qui respecterait les mouvements sociaux sur la dernière réforme des retraites. Qui s’engage donc à respecter les travailleurs. Il est quand même scandaleux que les travailleurs (ouvriers et salariés !) soient méprisés d’une telle manière dans ce pays.
Les tentatives de diffamations sont nombreuses et montrent à quel point l'oligarchie est prête à tout pour maintenir le sceau de l'idéologie dominante.
Ce qui est choquant dans ce billet, ce ne sont pas tant les mauvais jeux de mots que cette volonté de faire passer le candidat du Front de Gauche pour ce qu'il n'est pas, c'est-à-dire un membre de cette oligarchie que l'on dénonce.
Non, réclamer les plages du Prado n'est pas un caprice de star ou une coquetterie d'aristocrate mais bel et bien la marque d'une volonté de faire une campagne populaire, à l'image du Front de Gauche : dynamique, visible et festive. Une campagne qui sort des murs, qui permet à tous d’y trouver sa place ! Tout ça a assez peu à voir avec le « standing » et Jean-Luc Mélenchon ne fait pas partie de la Bande du Fouquets qui irait se goberger au « Peron » pour « festoyer comme un roi ». Ce Jean-Michel Apathie de la Canebière se trompe de cible… Nous ne sommes pas à l’UMP ici, nous sommes au Front de Gauche ! Nous n’avons pas le soutien financier d’une richissime héritière du grand patronat français. Nous avons seulement le soutien de millions de français, eux-mêmes durement affectés par la crise de la spéculation financière.
Remarquez, après l'amalgame avec le Front national de Plantu, ça semble bien négligeable...
Les élites tremblent, le Front de Gauche est à 14% ! Etrange comme la peur du Front national ne déchaînait pas ce genre de caricature tout à fait scandaleuse. Allez comprendre... le Front national reste ultra-libéral, lui au moins! Il reste fréquentable. En réalité, ce n'est pas la haine de l'autre qui est diabolisée dans ce pays mais l'anticapitalisme...
C'est vrai que le peuple sur la plage ça change de Coppé dans la piscine de Takieddine et de Sarkozy sur le yacht de Bolloré, c'est cela les partageux ! Monsieur voudrait que les damnés de la terre n'aient pas vue sur mer...
Nous avons la tête bien sur les épaules et l’histoire tourne ! Le système ultra-libéral que défend ce chroniqueur de manière aussi acharnée est en train de vaciller et le Front de Gauche est là pour lui donner le coup de grâce. Avec le soutien du peuple, nous réussirons à ébranler l’idéologie dominante. Aux élections présidentielles et législatives, le pouvoir changera de camp.
Plage au peuple, Monsieur Gaudin !