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Billet de blog 13 juillet 2015

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le couperet est tombé

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Eh bien, ça y est : le couperet est tombé.

Je me sens en deuil ce soir en prenant connaissance de la décision des dirigeants européens. Je me souviens encore du référendum sur le traité de Maastricht. Etait-ce pour en arriver là, à cette aberration que nous avons toléré la construction de l'Europe.

Une Europe qui aurait du être le rassemblement des peuples, qui aurait du être plus humaine, démocratique, qui aurait pris en considération les difficultés des uns et des autres, une collaboration servant à mieux gouverner.

Comment peut-on étrangler un pays comme la Grèce ? Comment pouvons-nous tolérer cela ? La décision passera comme elles passent toutes toujours en faisant des dégâts dans la population, dans les entreprises mais non dans les banques.

L'argent, l'argent seulement compte et je crois que l'Europe, sous couvert de grandes paroles, n'a de but qu'asservir les peuples pour mieux les orienter, les gouverner, construire une ceinture de fer.

N'y a-t-il plus d'hommes honnêtes, courageux, politiques, pour se lever et s'élever contre tout cela. Sont-ils si peu nombreux à se battre, ou bien nous a-t-on déjà mis à genoux, sans que depuis la dernière guerre, nous n'ayons rien vu venir, contents qu'elle soit finie et reprenant goût à la vie. Et sont venus tous ces politiques, à la solde de quel pouvoir pour en arriver à mettre à terre un peuple digne et talentueux.

Mais si nous n'y prenons garde, nous serons peut-être les prochains à crier NON mais qui nous entendra ? Quel chef d'état nous écoutera, bien à l'abri de cette montagne d'or qui les empêche de voir la misère et la honte de conduites aussi douteuses et aussi ignobles.

L'Europe est devenue une prison dont aucun peuple ne peut s'évader, nous avions eu le mur de Berlin bien visible, mais cette ceinture est invisible, virtuelle, et cependant pire qu'un mur de béton.

Peuple de Grèce, je vous dis ce soir mon chagrin et ma colère. Cela ne vous servira de rien, je le sais, mais je bouillonne parce que nous revenons sans en avoir conscience pour la majorité d'entre nous, vers une civilisation de la paresse, de l'embrigadement, du non-penser, et que nous ne voyons pas dans quoi nous nous enfonçons. Car nous serons peut-être un jour, des proscrits, des "migrants" de l'Europe tout en restant dans le même pays.

Les mots honnêteté, probité, respect, coopération, solidarité ne feront bientôt plus partie du dictionnaire parce qu'ils n'auront plus cours !

Nous essayons de résister, mais face à la machine de guerre en face de nous, nous employons des flèches ou des pierres et le combat est perdu d'avance.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.