Marie José Masson (avatar)

Marie José Masson

Abonné·e de Mediapart

16 Billets

0 Édition

Billet de blog 23 octobre 2009

Marie José Masson (avatar)

Marie José Masson

Abonné·e de Mediapart

Un front anti-Frêche met Aubry dans l'embarras

Marie José Masson (avatar)

Marie José Masson

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

http://www.midilibre.com/articles/2009/10/22/A-LA-UNE-Un-front-anti-Freche-met-Aubry-dans-l-embarras-968811.php5

Un front anti-Frêche met Aubry dans l’embarras
Le PS distribuera ses investitures pour les régionales le 5 décembre lors d’une convention nationale. L’aura, l’aura pas ? Jean-Louis Bousquet, président du groupe communiste au conseil régional, en est persuadé : il ne l’aura pas. « Frêche n’aura pas l’investiture du Parti socialiste pour les régionales », martèle-t-il, sûr de lui. Bousquet ne manque pas d’arguments pour soutenir sa thèse : le 10 octobre, lorsque Martine Aubry a mis son parti en campagne lors d’une convention nationale à la Défense, les délégués ont ratifié à l’unanimité toutes les têtes de liste PS. Toutes, sauf celle du Languedoc-Roussillon.
Depuis, il n’a pas manqué d’éléphants socialistes pour dire à quel point Frêche était persona non grata aux régionales. Dernière anecdote en date :

Laurent Fabius qui devait venir dans l’Hérault prochainement pour remettre une décoration, s’est décommandé en apprenant que le président de la Région serait à la cérémonie.
Pour l’heure, la première secrétaire du PS se tait. Martine Aubry n’a toujours pas répondu à une demande de rendez-vous formulée par Didier Codorniou, l’homme lige de Frêche, dès le lendemain de son élection comme chef de file socialiste. Codorniou, las d’attendre et fort des 70 % du vote militant, envisage de plus en plus ouvertement de se passer de l’onction du PS. Une onction que ses alliés traditionnels font tout pour bloquer en claironnant qu’il ne saurait y avoir fusion de listes au soir du premier tour si l’hypothèque Frêche n’était pas levée.
Comme dans nombre de régions, au contraire de ce qui s’était passé en 2004, les socialistes du Languedoc-Roussillon devraient donc monter seuls au combat des régionales. Mais ici, au rebours de ce qui se dessine ailleurs, le reste de la gauche pourrait se retrouver dans une sorte de front commun anti-Frêche.
Mardi, deux délégations nationales des Verts et du PC se sont rencontrées à Paris. A l’issue, la numéro un du PC, Marie-George Buffet, a exclu tout soutien des communistes à Frêche. Quant à Cécile Duflot, "patronne" des Verts, elle a réaffirmé que le Montpelliérain Jean-Louis Roumegas conduirait une « liste de rassemblement écologiste ». Pour Jean-Louis Bousquet, ce « rassemblement » pourrait inclure les communistes, le Parti de Gauche de Mélenchon, voire même le NPA. « Nous y travaillons », affirme le président du groupe PC au conseil régional.
Peut-on imaginer qu’une telle liste serait investie par les instances nationales du PS si des personnalités socialistes venaient à y figurer ? « Clairement non, répond un cadre du parti, Frêche bénéficie du soutien de la quasi totalité des fédérations, de cinq parlementaires, de trois présidents de conseils généraux. Le 3 décembre, les listes Codorniou seront plébiscitées par les sections. Le 5, les instances nationales ne trancheront pas le cas du Languedoc-Roussillon. Solférino nous oubliera jusqu’au lendemain du second tour ».

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.