Un salon de coiffure incendié, trois personnes (et non une) poignardées... le coiffeur est Pakistanais. Un crime, selon les fous de l'Aube Dorée, qui lancent des opérations de "nettoyage" dans les quartiers pauvres, prêchant la haine, semant la violence, récoltant, sans doute, des voix aux futures élections.A Rafina, on a vu un policier prendre part au raid du parti néo-nazi; en réponse, le gouvernement a annoncé que la garde policière rapprochée de tous les membres du parti serait retirée.Sur un marché (à Messolonghi) une attaque en règle de fanatiques portant uniforme (tshirts noirs, bottes militaires) qui s'en prennent, dans un déchaînement de violence, à tous les basanés, pillant, rossant, hurlant... Et dimanche, une attaque (5 personnes, manifestement très préparées) au domicile du journaliste Kostas Vaxevanis, connu pour ses reportages sans concession. Il se déclare persuadé qu'il n'a réchappé à cette tentative d'assassinat que parce que, par "chance", le pneu de sa moto a crevé, le faisant rentrer à pied par une autre porte... Le dernier numéro du périodique édité par Vaxevanis met à jour les connexions de la présentatrice vedette de la télé pro mémorandum (Olga Tremi) avec le monde du commerce des armes, dont elle détiendrait des actions en nombre important. Je cite Vaxevanis (extrait de Hot Dog, dernier no): " Les journalistes peuvent-ils participer à des entreprises de promotion de systèmes d'armement? Peuvent-ils organiser des manifestations vantant canons, avions, missiles pour en faciliter la vente? Il est évident que chacun fait ce qu'il veut de lui-même, à condition toutefois de rendre tout à fait clair, vis-à-vis de son public que, outre des infos, il "vend" également d'autres choses, afin qu'on puisse le juger". "Si la première dame des journaux télévisés signe, par l'entremise de sociétés, des contrats avec des compagnies d'armement, alors peut-être le journaliste qui reçoit un salaire de misère est-il en droit d'améliorer ses revenus en se livrant à des braquages". La répression violente, à coup de lacrymogènes, se poursuit à Skouries (cf. Okeanos, merci!). Et la rentrée scolaire se fait avec des livres, oui (l'an dernier, on avait attendu trois, voire cinq mois pour avoir tous les livres du Ministère, et les enfants suivaient les cours sur... photocopies, méthode pas vraiment ni écolo, ni économique...). Les caisses sont vides, au point que les profs devront fournir les craies. Et que, sauf changement majeur, on ne peut compter sur aucun chauffage cet hiver dans l'ensemble des établissements d'enseignement, du primaire au lycée. Il ne nous suffisait pas de la violence extrême, mais toujours rampante, de la paupérisation forcée de toute une population. Maintenant, on voit poindre les falanges fascistes qui s'exhibent de plus en plus fièrement au regard de tout un peuple trop épuisé pour se soulever contre cette menace-là. Dans le contexte actuel, où le gouvernement se voit contraint, pour se conformer aux ordres de la Troïka, de s'adonner à une attaque systématique contre la petite propriété (via des impôts spéciaux, nouveaux, exceptionnels, de solidarité, etc... le dernier prévu étant un impôt sur ... la résidence privée, en clair: un loyer sur ... la maison qu'on possède!!!), dans ce contexte-là, on ne peut exclure le risque de dérapage, ou d'installation organisée d'un régime non démocratique (ça, on a déjà goûté avec la nomination au poste de Premier Ministre du Super Banquier Papadémos) et fascisant. Bien entendu, à écouter Olga Trémi, sa clique et les dirigeants qu'elle se complaît tant à représenter, le véritable danger, c'est ce rouge de Tsipras, ce Syriza, dont peu s'en est fallu qu'il sorte vainqueur des dernières élections, et à qui l'immense majorité des médias, presse comprise, donne de moins en moins la parole. Nous sommes assis sur une fourmilière. Elle-même en équilibre sur une poudrière. Le premier qui bouge...
Billet de blog 11 septembre 2012
Violences à la grecque, violence à la Grèce... le fascisme de la porte d'à côté
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