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Billet de blog 4 décembre 2010

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André Kertèsz, du sens du cadrage....

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Exposition Kertész au jeu de Paume, magnifique, passionnante, tant de choses à dire. J'isole deux images à la fois émouvantes et emblématiques du travail du photographe.

La première, prise par l'artiste le jour de son mariage avec Elisabeth, est de composition assez classique, le couple un peu endimanché pose assis, l'alliance du marié à l'annulaire gauche est bien visible, il enlace tendrement son épouse et la couve des yeux avec tendresse, elle fixe l'objectif avec confiance et c'est à lui que s'adresse ce regard ( n'oublions pas qu'il s'agit d'une photo prise au retardateur, Kertész a cadré l'image puis a couru rejoindre sa femme). Belle image que ce jeu indirect des regards amoureux. Pourtant la deuxième photographie est encore plus forte, le photographe a repris le premier cliché, l'a recadré de façon à ne plus laisser apparaître que sa seule main posée sur l'épaule d'Elisabeth dont la moitié du visage est visible ; la photo de mariage n'est plus qu'une simple épure, mais l'amour encore plus en évidence.

Plus de quarante ans après lorsqu'Elisabeth meurt, Kertész entame une série de Polaroids consacrée à son souvenir et travaille des figurines en verre, à nouveau ils sont deux et c'est poignant.

Sur cette exposition voir aussi le billet sur Médiapart d'Hugo Vitrani:

http://www.mediapart.frhttp://blogs.mediapart.fr/blog/hugo-vitrani/280910/kertesz-ou-la-photographie-pensive

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