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Billet de blog 17 mai 2016

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Nuit debout : le peuple fait sécession

La "nuit debout" gagne les Cévennes, ancien lieu de résistance au pouvoir tyrannique et d'expression de la liberté de conscience et de pensée ! La première Nuit debout des Cévennes a montré que pour les Cévenols, nos idées ne n'est pas du bidon !

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À GÉNOLHAC, (Gard) petite ville cévenole, la première  « nuit debout » du 13 mai, a ressemblé une cinquantaine de personnes dont la moitié a pris la parole. Les thèmes abordés ont été les suivants :

Régénérer la démocratie, dont le message concret est de ne plus laisser nos maires, le conseil de communauté etc nous dire « on étudie le problème, on décide et on vous fait part de la décision » », mais d’inverser la démarche : « nous étudions ensemble et nous décidons ensemble », et le sujets sont nombreux sur lesquels le peuple a de quoi parler : fusion de communes, attaques contre les services publics, (train, poste, écoles, hôpital…) le compteur d’ERDF…

Continuer de développer la solidarité entre habitants par les échanges de service, l’atelier de réparation des objets « obsolètes ». Un impact concret serait de supprimer l’œil des « voisins vigilants » par les mains qui se serrent des « voisins solidaires ». La fraternité ne se légifère pas, mais elle est le contrepoids qui entrave la liberté d’être la guerre de tous contre tous et l’égalité de supprimer les différences.

Passer du mode de consommation à celui de la production utile et nécessaire pour la population. Si les opinions divergent sur ce qui pourrait être fait auniveau global, des mises en place locales existent déjà et peuvent être étendues, sans que cela soit un service marchand.

Connecter le local et le global : le local où on a l’impression d’avoir plus de poids  et le global pour lequel les opinions divergents. Toutefois, tous les présents participent à des cercles d’appartenance multiples et variés qui s’imbriquent et qui font que local et global ne peuvent être disjoints.

            Le répertoire de «  doléances » adressés à l’Etat, est bel et bien clos : on n’a plus rien à dire à ceux qui nous gouvernent à part : laissez la place ! Ce désintérêt total vis-à-vis de cet État montre que le peuple est en train de faire sécession. Pas de « revendication identitaire », (on ne votera pas FN), pas de crainte de « l’islamisme » (on n’a pas peur d’une femme voilée), les habitants de Génolhac vivraient-ils sur une autre planète que celle dont on nous rabat les oreilles ?

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